La fermeture d'ambassades américaines au Moyen-Orient et en Afrique a été décidée à la suite de l'interception d'une conférence téléphonique entre le numéro 1 d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, et des responsables de filiales du réseau, a révélé mercredi le Daily Beast.

C'est au cours de cette conférence téléphonique qu'Ayman al-Zawahiri a désigné le chef d'Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), Nasser Al-Whaychi, basé au Yémen, comme une sorte de «directeur général» de toute la nébuleuse, en faisant ainsi son numéro deux.

Un responsable américain s'exprimant sous le couvert de l'anonymat a confirmé à l'AFP la promotion du chef de la branche yéménite d'Al-Qaïda.

Aqpa est considérée par les États-Unis comme la branche la plus active de la nébuleuse extrémiste.

Une première communication par coursier entre Zawahiri et Whaychi avait été interceptée le mois dernier, mais c'est cette conférence téléphonique qui «a suscité le sentiment d'urgence du gouvernement américain» à fermer ces postes diplomatiques, croit savoir le site internet qui fait partie du groupe Newsweek.

Outre Zawahiri et Whaychi, la conférence téléphonique a réuni des représentants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), du Mouvement islamique d'Ouzbékistan (MIO), des talibans pakistanais, de Boko Haram et d'islamistes du Sinaï, affirme le Daily Beast, citant trois responsables américains du renseignement sous couvert d'anonymat.

«Il suffit de regarder la liste des endroits que nous avons fermés pour avoir une idée de qui était en ligne», a confié l'un d'eux.

La présence d'islamistes opérant dans la péninsule égyptienne du Sinaï justifie la décision de fermer l'ambassade américaine à Tel-Aviv, affirme le Daily Beast.

Lors de cette conférence, un projet d'attentats a également été évoqué en des «termes vagues» ainsi que la présence d'équipes déjà en place pour les perpétrer, selon la publication.

Les autorités yéménites ont affirmé mercredi avoir mis en échec samedi un plan d'Al-Qaïda consistant à s'emparer de villes du sud et du sud-est du pays ainsi que d'installations pétrolières, à saboter un gazoduc et à prendre en otage des étrangers.