La Corée du Nord a marqué vendredi le troisième anniversaire du bombardement d'une île sud-coréenne près de la frontière entre les deux voisins en menaçant de transformer le bureau présidentiel, à Séoul, en «une mer de feu».

L'armée du Sud a, elle, lancé des manoeuvres militaires, navales, terriennes et aériennes autour de l'île de Yeonpyeong, où quatre Sud-Coréens - deux soldats et deux civils - avaient été tués par des obus du Nord le 23 novembre 2010.

«Il y a trois ans, un baptême du feu de représailles s'était limité à Yeonpyeong, mais la prochaine fois, la Maison bleue (nom du palais présidentiel sud-coréen) et tous les quartiers généraux de ce régime de fantoches seront visés», a déclaré l'armée nord-coréenne dans un communiqué.

«Si le Sud continue de nous provoquer, la mer de feu à Yeonpyeong deviendra une mer de feu à la Maison bleue», ajoute-t-elle.

La Corée du Nord menace régulièrement le Sud de lui infliger «un déluge de feu», ou autres calamités, notamment lorsque Séoul conduit des manoeuvres militaires.

Ses menaces sont rarement suivies d'actes, mais il y a trois ans, le Nord avait vertement répliqué à des exercices militaires menés près de la frontière maritime, estimant que ces manoeuvres se déroulaient dans ses eaux.

Pyongyang avait lancé des obus vers la petite île de Yeonpyeong (7 km2), l'un des heurts les plus sérieux entre les deux voisins et ennemis depuis la fin de la guerre de Corée (1950-1953).

Depuis cette attaque, l'île, située à une douzaine de km des côtes nord-coréennes, a vu ses fortifications se renforcer et le nombre de soldats la patrouillant augmenter. Elle accueille sur son sol des hélicoptères, des missiles et des radars anti-batteries.

La frontière maritime, tracée en 1953 par les forces des Nations unies menées par les États-Unis, n'est pas reconnue par Pyongyang.