La Corée du Nord a proposé mercredi des pourparlers avec la Corée du Sud pour faire baisser la tension dans la péninsule.

Dans un communiqué publié mercredi, le gouvernement nord-coréen appelle à l'ouverture «sans condition et rapide» de discussions. Pyongyang et Séoul ont donné de récentes indications que des pourparlers de paix étaient possibles, malgré le récent regain de tensions entre les deux capitales.

Le 23 novembre, l'artillerie nord-coréenne avait tiré sur l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, en mer Jaune, en réponse à un exercice militaire du Sud. Le bombardement nord-coréen avait fait quatre morts, dont deux civils. Il s'agissait de la première attaque militaire contre une zone civile depuis la fin de la guerre de Corée (1950-53).

Le bombardement de Yeonpyeong, île proche de la frontière maritime contestée entre les deux Corées, à 11 km seulement des côtes nord-coréennes, a provoqué une des plus graves crises dans la péninsule depuis la fin de la guerre de Corée.

Depuis, Pyongyang et Séoul ont multiplié manoeuvres militaires, démonstrations de force et communiqué guerriers.

Le 23 décembre, alors que la Corée du Sud menait son plus important exercice militaire de l'année près de sa frontière avec le Nord, Pyongyang avait menacé le Sud jeudi d'une guerre nucléaire «sacrée», avertissant qu'il ne tolérerait pas la moindre violation de son territoire.

Les manoeuvres du 23 décembre constituaient le plus important exercice de tirs aérien et terrestre de l'année pour l'armée sud-coréenne, le plus important jamais mené en hiver en terme de nombre d'armes mobilisées et tirées, a précisé Séoul. L'exercice s'est déroulé à Pocheon, à 35 km de la frontière avec le Nord.