La Corée du Nord a assuré que la «situation dans la péninsule coréenne explosera» si la Corée du sud mène à bien les manoeuvres militaires prévues dans les jours à venir sur l'île de Yeonpyeong, revendiquée par Pyongyang.

«Si la Corée du Sud ose mener à bien ses manoeuvres à tirs réels d'artillerie, la situation dans la péninsule coréenne explosera et une issue désastreuse ne pourra pas être évitée», a averti le ministère nord-coréen des Affaires étrangères dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle KCNA.

Pyongyang a également accusé les États-Unis de fournir un «bouclier humain» à Séoul pour ces manoeuvres, qui doivent durer une journée entre le 18 et le 21 décembre. Une vingtaine de militaires américains doivent fournir une assistance technique à la marine sud-coréenne durant ces exercices.

«Le département d'État américain a envoyé un message menaçant à la République démocratique populaire de Corée, en rappelant avec insistance que des Américains et des journalistes étrangers sont présents sur l'île. Les États-Unis fournissent même un bouclier humain» à l'armée sud-coréenne, dénonce le ministère nord-coréen des Affaires étrangères.

«Cela montre que l'Amérique n'hésitera pas à plonger un pays pacifique et stable dans le chaos», selon le communiqué nord-coréen.

L'île de Yeonpyeong a été bombardée le 3 novembre par la Corée du Nord, faisant quatre morts, deux militaires et deux civils. Pyongyang a menacé vendredi de riposter si la Corée du Sud menait des exercices d'artillerie à tirs réels dans cette île en mer jaune qu'elle revendique, au même titre que d'autres îles et leurs eaux territoriales sur la ligne de front issue du conflit de 1950-1953.

«Nous avons déjà averti que nous punirions sans pitié et sans hésitation les provocateurs qui envahiraient notre territoire souverain. Nos militaires ne parlent pas à la légère», a de nouveau menacé samedi le ministère nord-coréen des Affaires étrangères.

Pyongyang a accusé les États-Unis de pousser la Corée du Sud à l'escalade, affirmant que la tenue de ces manoeuvres a été décidée la semaine dernière lors d'une visite à Séoul de l'amiral Mike Mullen, le chef d'état-major inter-armées américain.

«La République démocratique populaire de Corée fera payer cher aux États-Unis toutes les situation critiques dans la péninsule et leurs conséquences», conclut le ministère nord-coréen des Affaires étrangères.