L'ambassadeur russe auprès de l'ONU, Vitali Tchourkine, a déclaré mercredi qu'il n'était pas question d'un «embargo économique» contre Pyongyang après le nouvel essai nucléaire nord-coréen.

«Il n'est pas question d'un embargo économique contre la Corée du Nord», a déclaré M. Tchourkine lors d'une vidéoconférence entre New York et Moscou alors que le Conseil de sécurité de l'ONU prépare une résolution pour répondre à l'essai nucléaire nord-coréen du 25 mai. «Toute mesure de restriction contre la Corée du Nord aura un effet (...) sur la population nord-coréenne. Il s'agit d'un problème difficile et c'est pourquoi nous devons agir avec une grande attention», a-t-il ajouté.

Les restrictions financières nécessaires pour limiter le programme de missiles nord-coréen ne devraient pas avoir d'effet sur les activités économiques normales de la Corée du Nord, a poursuivi M. Tchourkine.

Le président russe Dmitri Medvedev a une position «très ferme» sur la question mais il ne peut être question d'un isolement de la Corée du Nord, a également affirmé une source au Kremlin citée par les agences russes.

«Il serait irresponsable de se mettre la tête dans le sable et de faire comme si rien ne s'était passé», a souligné cette source.

«La question des sanctions économiques doit être très pesée (..) Les sanctions vont frapper qui ? Les dirigeants de la Corée du Nord ? Je ne suis pas sûr qu'on ait besoin de cela», a-t-elle toutefois ajouté.

«Interrompre le dialogue, les isoler, ce n'est pas la voie. Il faut savoir ce qui se passe chez eux», a poursuivi cette source.

Le Conseil de sécurité de l'ONU prépare une résolution pour répondre à l'essai nucléaire nord-coréen du 25 mai, le deuxième après celui de 2006.

M. Tchourkine avait déjà indiqué mardi que Moscou était pour des «mesures ciblées» à l'encontre de Pyongyang après l'essai nucléaire nord-coréen du 25 mai, mais contre un «isolement total» de ce pays.