L'administration Obama a déterminé que l'Agence de sécurité nationale (NSA) cesserait sous peu de consulter - et détruirait ultimement - les données téléphoniques de millions d'Américains recueillies en vertu d'un programme controversé mis au jour par l'ancien consultant de l'agence Edward Snowden.

Lorsque le Congrès a adopté une loi en juin mettant fin à la collecte massive par la NSA de données téléphoniques des Américains après une transition de six mois, les responsables disaient ignorer s'ils continueraient à faire usage des données déjà obtenues et conservées depuis environ cinq ans. Généralement, les agences du renseignement sont extrêmement réticentes à se départir de données qu'elles jugent avoir obtenues légalement. Le programme a débuté peu après les attentats terroristes de septembre 2001, mais la plupart des données sont éliminées tous les cinq ans.

La collecte de ces métadonnées par la NSA a été largement critiquée depuis que M. Snowden en a dévoilé la teneur aux médias en 2013. Le président Barack Obama a réclamé, et le Congrès a adopté, une loi mettant fin à la collecte et permettant plutôt à la NSA de demander ces informations auprès des entreprises de téléphonie lorsqu'elles sont jugées nécessaires dans le cadre d'enquêtes sur le terrorisme.

Mais cela ne réglait pas la question du sort des données déjà dans les systèmes de la NSA. Lundi, le directeur national du renseignement a dit par communiqué que ces données ne seraient plus examinées dans le cadre des enquêtes sur le terrorisme à partir du 30 novembre, et seraient détruites dès que possible.

Les documents ne peuvent pas être éliminés pour l'instant, car la NSA fait l'objet de poursuites concernant ces données, a précisé le communiqué.

La NSA faisait des croisements entre ses bases de données et des numéros de téléphone soupçonnés d'être liés au terrorisme environ 300 fois par année. Mais le programme n'a pas été jugé déterminant dans la détection de complots de terrorisme.