Les personnes travaillant pour des États sur des données confidentielles doivent être protégées si elles les divulguent de bonne foi, ont jugé vendredi les rapporteurs sur la liberté d'expression de l'ONU et de la Commission interaméricaine des droits de l'homme.

Les programmes de surveillance des communications privées doivent être exceptionnels et respecter strictement la loi, ajoutent ces rapporteurs dans un communiqué commun, publié dans un contexte marqué par les révélations d'un ex-consultant sur de vastes programmes américains de surveillance.

Une enquête pénale a été lancée visant cet ancien consultant de l'Agence de sécurité nationale (NSA), Edward Snowden, réfugié à Hong Kong.

«Une personne liée à un État qui, obligée de garder certaines informations confidentielles, divulgue des informations relevant selon elle de violations des droits de l'homme («whistleblowers») ne devrait pas être soumise à des sanctions juridiques, administratives ou disciplinaires tant qu'elle a agi de bonne foi, conformément aux normes internationales», explique le texte.

«L'imposition de sanctions pénales doit être exceptionnelle, sujette à des limites strictes», estiment les rapporteurs.

Les médias et les journaux qui contribuent à publier ces informations doivent aussi être protégés, selon le communiqué.

Selon l'ONU et la CIDH, «les États ont besoin de manière urgente de réviser leurs lois pour mettre des limites à leur pouvoir de surveillance des communications privées».

Edward Snowden, un ancien consultant de l'Agence nationale de sécurité (NSA) actuellement réfugié à Hong Kong, a affirmé avoir été la source de révélations sur des programmes secrets de collecte de données téléphoniques et internet conduits par la NSA.

Les autorités américaines ont défendu ces programmes au nom de la lutte contre le terrorisme.