L'Opération «Koudmen» a été lancée par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour venir en aide à la communauté haïtienne de la métropole, affectée par le séisme survenu en Haïti.

Enter 50 et 75 policiers et employés civils de la police vont être présents pour offrir leur soutien de plusieurs façons aux Québécois d'origine haïtienne, par le biais de cette opération spéciale dont le nom signifie «coup de main» en créole.

Une action qui sera bénéfique pour la communauté mais qui permettra aussi au SPVM d'agir plus efficacement lors de leurs futures interventions policières, estime Mario Plante, assistant-directeur de la police de Montréal et chef des relations avec la communauté. Il croit que cela va rapprocher la communauté et les forces policières.

Environ 90 pour cent des membres de cette équipe sont d'ailleurs d'origine haïtienne et plusieurs d'entre eux parlent créole, a précisé M. Plante.

Koudmen veut atteindre trois objectifs: être à l'écoute et soutenir tous ceux qui sont affectés par la tragédie, offrir de l'aide aux citoyens qui en ont besoin et répondre aux demandes des organismes communautaires qui requièrent l'expertise de gestion de crise des policiers.

L'opération a été lancée jeudi. Dimanche, le poste de commandement du SPVM s'est déplacé devant quatre église de la métropole pour informer les membres de la communauté de leurs services. Ils ont remis des dépliants informatifs contenant des numéros de téléphone où ils peuvent obtenir de l'aide et des services. Les policiers vont aussi assister ceux qui sont moins familiers avec l'informatique à inscrire leurs proches disparus sur les listes des organismes internationaux pour leur permettre d'être retrouvés.

Koudmen vise aussi à empêcher la fraude. Des conseils sont offerts aux gens pour qu'ils ne fassent pas de dons à de faux organismes de cueillette de fonds.

L'opération se poursuit la semaine prochaine. Les policiers continueront d'être déployés à différents endroits fréquentés par la communauté haïtienne, soit des organismes communautaires, des églises et des cafés.

Une quarantaine de policiers du SPVM sont d'ailleurs prêts à se rendre en Haïti selon M. Plante, mais ils doivent attendre l'accord d'Ottawa car de nombreuses étapes de coordination sont requises, a-t-il indiqué. Plusieurs sont déçus de ne pas pouvoir aller aider directement en Haïti, a relaté Mario Plante.