Jean Civil, Haïtien d'origine et longtemps enseignant dans différentes écoles secondaires de Sherbrooke avant de prendre sa retraite, figure parmi les victimes liées au désastre dans son pays natal.

«Le plus triste et le plus ironique, c'est que M. Civil avait réussi à se sortir sans trop de mal des décombres de Jacmel, où il se trouvait lors du tremblement de terre. Il se préparait à prendre l'avion vers le Canada au moment de son décès subit», a indiqué la conseillère et présidente du Comité des relations interculturelles et de la diversité à la Ville de Sherbrooke, Nathalie Goguen.

 

Il fera partie des défunts du séisme en Haïti qui seront honorés au cours d'une soirée de recueillement qui se tiendra jeudi, au Delta. «On en profitera lors de cette soirée intitulée en créole Kenbe rèl la pour lire des extraits de son poème Entre deux pays, qui témoigne de l'attachement de M. Civil pour Sherbrooke et sa ville natale de Jacmel», a aussi exprimé Mme Goguen.

Journaliste de La Tribune à Lac-Mégantic, Ronald Martel a bien connu Jean Civil, avec qui il a fondé, avec d'autres du temps, l'Association des auteurs des Cantons-de-l'Est, en 1977.

«C'était un poète accompli, avec un côté idéaliste, généralement agréable à côtoyer mais avec parfois de bonnes sautes d'humeur... Chose certaine, c'était un bon vivant et il gardait un profond attachement d'Haïti et du Québec, surtout des Québécoises», exprime d'un trait M. Martel. Depuis qu'il s'est installé à Lac-Mégantic en 1994, il n'avait plus vraiment eu de contact avec Jean Civil. Lui aussi trouve que sa mort, à bientôt 78 ans et dans les circonstances qu'on connaît, est une «triste ironie, injuste même».

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