Des milliers d'Haïtiens, pour la plupart vêtus de blanc, se sont rendus dimanche dans les lieux de culte pour marquer le quatrième anniversaire du séisme qui a ravagé l'île le 12 janvier 2010, faisant plus de 250 000 morts.

Tôt dans la matinée de dimanche, le président Michel Martelly accompagné de la Première dame ont fait une offrande florale dans la localité de Saint-Christophe, lieu d'inhumation massive de nombreuses victimes du séisme, a expliqué à l'AFP le porte-parole de la présidence Lucien Jura.

Une cérémonie oecuménique a ensuite été organisée à 16h53, à l'heure exacte où le séisme avait secoué Haïti pendant 35 secondes.

Des milliers d'Haïtiens rassemblés en face de la tribune officielle ont observé une minute de recueillement en mémoire des victimes après un lâcher de ballons blancs dans le ciel de la capitale.

Le président Michel Martelly, portant une chemise blanche, a salué la mémoire des victimes de la catastrophe.

«35 secondes... c'est ce laps de temps dont la date du 12 janvier 2010 avait besoin pour semer les ténèbres sur Haïti. Nous étions tous en larmes, plongés dans la désolation ce jour-là», a dit M. Martelly qui a remercié «les amis d'Haïti venus de partout pour secourir les Haïtiens».

Quatre ans après, il a exhorté ses compatriotes à s'unir pour la reconstruction. «Aujourd'hui, nous avons choisi de célébrer la vie. C'est mon mot d'ordre pour faire face aux défis de l'avenir. Nous avançons avec nos moyens dans la reconstruction du pays», a lancé le chef de l'état haïtien.

«Haïti est comme le roseau, il plie mais ne rompt pas», a-t-il conclu.

Le 12 janvier a été décrété «journée de commémoration et de réflexion» par arrêté présidentiel.

Au cours de la journée, «le drapeau national sera mis en berne, les discothèques et autres établissements assimilés resteront fermés», avait annoncé le gouvernement, qui avait aussi invité les stations de radio et chaînes de télévision à programmer des émissions et de la musique de circonstance.

«Nous nous retrouvons encore ce 12 janvier 2014, avec des sentiments de vive inquiétude, non seulement sur la capacité des institutions publiques à répondre aux demandes sociales, mais également sur notre véritable engagement dans la politique de reconstruction du pays», avait de son côté écrit dans un message le président du Sénat haïtien, Dieuseul Simon Desras.