Les universités du monde entier veulent aider Haïti à reconstruire son réseau d'éducation supérieure, durement ébranlé lors du séisme du 12 janvier. Mais toutes manquent cruellement de moyens pour le faire, a-t-on appris lors de la première journée des Assises sur la reconstruction du système universitaire haïtien, qui se tiennent à l'Université de Montréal.

«L'argent n'est pas encore au rendez-vous. C'est pour cette raison que l'objectif de notre rencontre est de dresser un plan d'action concret qui permettra d'aller chercher du financement», explique la vice-rectrice aux relations internationales de l'Université de Montréal, Mireille Mathieu.

 

La gouverneure générale, Michaëlle Jean, présente aux Assises, a déclaré que «la possibilité la plus prometteuse pour Haïti de se rebâtir sur des bases solides passe par l'éducation (...) Certes, l'éducation est nécessaire à tout pays axé sur la croissance, mais elle l'est aussi et d'autant plus pour tout pays qui cherche à renaître de ses cendres.»

Mais comme l'a noté le président de la Conférence régionale des recteurs, présidents et directeurs d'institutions dans la Caraïbe (CORPUCA), Alain Arconte, «jusqu'à présent, Haïti n'a pas reçu les ressources minimales pour la reprise des activités».

La plupart des écoles et des universités sont toujours en ruine, et la reconstruction est loin d'avoir commencé. Mme Mathieu reconnaît que l'avenir de l'éducation en Haïti est intimement lié à la reconstruction matérielle du pays. Selon elle, les Assises, qui se terminent aujourd'hui, permettront d'établir un plan clair pour rebâtir rapidement un réseau d'éducation supérieure de qualité qui répondra aux attentes de la population haïtienne.