Des centaines de manifestants ont défilé mardi devant le palais présidentiel haïtien pour exiger la démission du président René Préval, a constaté un journaliste de l'AFP.

La manifestation s'est déroulée sans incident dans plusieurs quartiers de la capitale haïtienne à l'appel des partis et organisations de l'oposition qui accusent le chef de l'Etat de vouloir rester au pouvoir au-delà de son mandat qui prend fin le 7 février 2011.

«Nous demandons le départ du président René Préval qui veut installer un dictature dans le pays», a lancé un jeune manifestant qui dit soutenir le retour en Haïti de l'ex-président Jean-Bertrand Aristide en exil en Afrique du sud.

Non loin du palais haïtien, des étudiants de l'Université publique d'Haïti ont également manifesté mardi contre les Casques bleus de l'ONU, lançant des pierres sur des véhicules frappés du logo des Nations unies.

«Nous avons essuyé des jets de pierre alors que notre voiture circulait aux abords du palais présidentiel, heureusement il n'y a pas eu de blessés», a déclaré à l'AFP un fonctionnaire onusien.

Lundi soir des échauffourées avaient éclaté entre des étudiants et une patrouille de l'ONU qui avait interpellé un étudiant dans l'enceinte de la Faculté d'ethnologie d'Haïti.

L'incident a déclenché la colère des étudiants qui ont érigé lundi et mardi des barricades et des pneus enflammés sur plusieurs rues de la capitale.

Le représentant en Haïti du secrétaire général de l'ONU Edmond Mulet a regretté les incidents qui «éloignent la Minustah de son véritable travail».