Un mois après le violent séisme qui a secoué Haïti, les dons des Canadiens avaient atteint 124 millions $, un montant qui sera doublé par Ottawa.

C'est donc presqu'un quart de milliard $ qui sera versé en aide à Haïti, par l'entremise des organismes comme la Croix-Rouge canadienne ou OXFAM. A cette somme, il faut ajouter 21 millions $ offerts par des entreprises de partout au pays.

Les responsables d'organisations humanitaires qualifient de remarquable l'élan de générosité des Canadiens et Québécois dans les semaines qui ont suivi le séisme. Ils espèrent maintenant qu'il saura se maintenir en raison de la tâche colossale à accomplir.

Sur le terrain, les organisations humanitaires travaillent d'arrache-pied pour répondre aux besoins de première nécessité, tout en se préparant à relever de nouveaux défis à court terme.

L'assainissement de l'eau, l'acheminement de nourriture, l'aménagement d'installations sanitaires et d'hébergement continuent de mobiliser les efforts des organismes. Cela dit, l'heure du répit n'a pas encore sonné puisque déjà, on commence à s'inquiéter de l'approche de la saison des pluies.

Ainsi, il faudra préparer les terres et procéder aux semences rapidement si l'on veut obtenir une récolte en juillet et éviter qu'une crise alimentaire ne vienne s'ajouter et freiner encore la stabilisation du pays. Il faut aussi tenter de relocaliser des centaines de milliers de personnes. De telles concentrations de citoyens dans des tentes ne peuvent être maintenues, sans risque, durant la saison des pluies.

Plusieurs organismes notent aussi que la situation sociale et économique d'Haïti s'améliorait depuis quelques années. Ils espèrent que tous les progrès réalisés ne seront pas anéantis par la catastrophe.

Le tremblement de terre du 12 janvier a fait au moins 217 000 morts. Vendredi, les Haïtiens ont souligné cette catastrophe par une journée de deuil national.

A Ottawa, le gouvernement a confirmé le décès de 29 Canadiens, mais 63 autres manquent toujours à l'appel.

Quelques familles canadiennes attendent toujours que les corps de leurs proches soient retrouvés dans les décombres. Elles expriment de plus en plus de frustration devant la lenteur du processus d'identification et de rapatriement des dépouilles.