Le gouvernement conservateur devra bientôt prendre des décisions difficiles concernant ses troupes stationnées à Haïti, affirment des spécialistes des questions de sécurité et de défenses.

Environ 1000 soldats de la base de Valcartier envoyés dans le pays ravagé ont un emploi du temps chargé à respecter.

Le 3e Bataillon du Royal 22e Régiment doit suivre un entraînement à Fort Irwin, en Californie, au mois d'avril, après quoi il se rendra en Afghanistan, au mois de décembre.

Cela signifie que les militaires devront quitter l'ancienne perle des Antilles au plus tard à la fin de mars, juste au moment où les experts croient que la sécurité dans la zone dévastée devra être augmentée.

Cette semaine, les Nations Unies ont établi des sites permanents pour la distribution de l'aide et de la nourriture dans une tentative pour prévenir toute montée de la violence.

Soulignant que la situation à Haïti demeurait stable mais potentiellement explosive, l'organisation internationale a aussi rapporté qu'un groupe armé avait attaqué un convoi alimentaire à un aéroport dans le sud-ouest du pays.

Selon les analystes, la violence des gangs et les troubles sociaux risquent de s'aggraver au cours des prochains mois.

Dan Dugas, un porte-parole du ministre fédéral de la Défense, Peter MacKay, a fait l'éloge du travail accompli par les soldats à Haïti mais reconnu qu'aucune décision n'avait encore été prise au sujet de l'avenir du déploiement canadien en sol haïtien.

Un porte-parole de l'armée, le général Lew MacKenzie, a pour sa part indiqué que le problème était présentement examiné par les autorités militaires.

Interrogé sur l'une des solutions proposées par plusieurs sources, soit de faire appel aux réservistes, M. MacKenzie a révélé que les ressources humaines de l'armée étaient déjà utilisées à pleine capacité et que les récentes coupures budgétaires avaient considérablement diminué la réserve.

Malgré la mission en Afghanistan et les Jeux olympiques de Vancouver, les Forces armées canadiennes ont réussi à déployer 2000 soldats pour aller prêter main-forte aux Haïtiens après le puissant séisme du 12 janvier.