Quatre-vingt trois employés des Nations unies ont été tués par le séisme en Haïti et 32 sont encore portés disparus quinze jours après la catastrophe, a indiqué mercredi le secrétaire général de l'Organisation, Ban Ki-moon.

«Le bilan total (de la catastrophe) n'est pas encore connu. En ce qui concerne les Nations unies, nous avons confirmé les décès de 83 (personnes) depuis ce matin, avec 32 personnes encore portées disparues», a dit M. Ban à la presse.

Le précédent bilan pour l'ONU, donné lundi, était de 82 morts et 53 disparus.

La grande majorité de ces victimes travaillaient pour la Mission de l'ONU pour la stabilisation en Haïti (Minustah).

Le séisme de magnitude 7 qui a dévasté Haïti le 12 janvier a totalement détruit l'immeuble qui abritait le quartier général de la Minustah. C'est la catastrophe la plus meurtrière pour l'ONU de toute son histoire.

Le bilan total du drame a été revu à la hausse par les autorités haïtiennes. Le président René Préval a annoncé mercredi que les cadavres de «près de 170 000» victimes du séisme avaient déjà été ramassés, chiffre supérieur aux dernières estimations des autorités qui avançaient le chiffre de 150.000 morts.

Au total, 133 personnes ont été dégagées vivantes des décombres par des équipes internationales depuis le tremblement de terre qui a fait plus de 194.000 blessés et un million de sans-abri en Haïti, pays le plus pauvre du continent américain. Une jeune fille de 16 ans a également été retrouvée vivante sous les décombres mercredi, mais les secouristes n'étaient pas en mesure d'indiquer explicitement si elle était prisonnière des ruines depuis le tremblement de terre.