Le premier ministre du Québec Jean Charest affirme qu'il n'est pas déçu de ne pas avoir pu participer à la rencontre des pays amis d'Haïti, à Montréal lundi.

Interrogé sur son absence à la rencontre internationale sur Haïti lundi, alors qu'il prononçait une allocution dans un hôtel de Montréal sur un autre thème, M. Charest n'y a pas vu de mal.

«L'important, c'est le peuple haïtien. Pour ce type de rencontre-là, on n'est pas invité. Ce n'est pas l'endroit où le Québec est typiquement présent, pas pour ce type de rencontre-là. Pour les autres, on verra. D'autant plus que c'est une rencontre au niveau ministériel, donc ce n'est pas là où on est présent», a-t-il objecté.

M. Charest a précisé que le Québec faisait sentir sa présence autrement. «On est quand même observateur (à la rencontre sur Haïti) et on est intéressé. Et dans la mise en oeuvre de ce que fera le Canada pour Haïti, c'est surtout le Québec qui est concerné. Alors, on verra pour les autres rencontres», a-t-il ajouté.

M. Charest a rappelé qu'il avait déjà rencontré le premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive, dimanche, pour échanger justement sur la situation en Haïti depuis le tremblement de terre du 12 janvier. «Il y aura une conférence de reconstruction et moi j'ai vu M. Bellerive hier en tête-à-tête, alors ça nous permet d'avoir un contact direct avec Haïti», a indiqué M. Charest.

Le soutien du Québec se fera également sentir sous d'autres formes, a-t-il pris soin de préciser. «Le Québec va accompagner Haïti pour le long terme», a assuré le premier ministre du Québec.

Le Québec va notamment poursuivre son travail avec Haïti sur la gouvernance et la formation de la haute fonction publique haïtienne, a-t-il précisé.

Le Québec va également fournir de l'aide de techniciens et d'experts en matière de normes de construction, incluant l'architecture et le génie, à la demande du gouvernement de Port-au-Prince.