Plus de 235 000 de personnes ont quitté Port-au-Prince pour les régions rurales d'Haïti moins affectées par le séisme du 12 janvier, et jusqu'à 800 000 personnes vivent dans des camps de fortune dans la capitale haïtienne, a annoncé l'ONU lundi.

«Le gouvernement estime que 235 000 personnes ont quitté Port-au-Prince grâce aux transports gratuits proposés par le gouvernement», a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) dans son rapport de situation quotidien.

Le département d'Artibonite (centre-ouest) a vu arriver plus de 62000 personnes, les départements du nord et du nord-ouest plus de 31 000 personnes, Grand Anse et Nippes (sud-ouest) quelque 30 000 personnes, les départements du sud et de l'ouest quelque 22 000 déplacés, détaille l'Ocha.

Ces décomptes n'intègrent pas ceux qui se sont rendus par leurs propres moyens auprès de famille ou d'amis, souligne l'Ocha.

L'Organisation internationale des migrations (OIM) a recensé 591 campements improvisés accueillant 692 000 personnes la journée, mais le rapport précise que ce chiffre augmente la nuit et pourrait donc atteindre 800 000.

Selon l'OIM, le plus grand nombre de personnes sans logement se trouve dans le centre et le sud de Port-au-Prince. Dans le quartier de Delmas, ils représentent même un quart de la population.

L'OIM a distribué de l'aide non alimentaire, notamment des couvertures, bâches et jerrycans, à 112 497 personnes dimanche. De l'eau potable est distribuée dans 115 endroits de Port-au-Prince à 235 000 personnes par jour en moyenne.

Depuis le séisme de magnitude 7 qui a frappé Haïti le 12 janvier, faisant au moins 150 000 morts selon les autorités, 500 000 personnes ont reçu une aide alimentaire, selon l'Ocha.