Le défi à long terme qui attend le Canada et d'autres pays en Haïti n'est rien de moins que la «reconstruction d'une société complètement anéantie», a déclaré vendredi matin le premier ministre Stephen Harper.

Les Canadiens ont été «profondément touchés» par la souffrance des Haïtiens, a-t-il ajouté, et ils demandent au gouvernement de tout mettre en oeuvre pour les aider. M. Harper a fait ces commentaires à l'occasion d'une rencontre du caucus conservateur.

Grâce à ses forces armées, à ses diplomates et à une «petite armée» de secouristes, l'effort de secours du Canada est sans précédent, a ajouté le premier ministre.

«Leur défi au cours des prochains jours et des prochaines semaines, dans le cadre d'un effort multinational, sera rien de moins que de reconstruire une société anéantie, a dit M. Harper. Et la tâche encore plus grande pendant les mois et les années qui suivront sera de reconstruire Haïti, de transformer cette douleur inimaginable en un espoir durable pour l'avenir.»

Il a promis que le Canada n'abandonnera pas ses voisins haïtiens et qu'il les aidera à «retrouver le chemin de l'espoir».

Même avant le séisme du 12 janvier, seule l'Afghanistan devançait Haïti au chapitre de l'aide canadienne reçue. En 2006, le Canada avait promis 555 millions $ en cinq ans pour combattre la pauvreté et stimuler le développement en Haïti.

Le Canada a injecté une somme supplémentaire de 135 millions $ aux opérations de secours, tandis que l'aide des citoyens canadiens se chiffre à quelque 40 millions $.

Le séisme aurait fait quelque 200 000 victimes. Le gouvernement du Canada a confirmé vendredi matin qu'au moins 16 Canadiens ont péri dans le tremblement de terre. À pareille heure, jeudi, ce total s'élevait à 13. De plus, le ministère des Affaires étrangères signale que 306 Canadiens n'ont pas encore été retrouvés. Quant au nombre de Canadiens évacués d'Haïti, il s'élève jusqu'ici à 1765.

Contrairement à ce qu'il a fait chaque jour, cette semaine, le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, n'a pas convoqué de conférence de presse vendredi matin pour faire le point sur la situation.