Les secours américains dépêchés en Haïti sont en «consultation étroite» avec le gouvernement du pays frappé par un séisme, a indiqué un responsable américain dimanche, au lendemain d'un début de polémique sur le fonctionnement de l'aéroport contrôlé par les États-Unis.

«Tout ce que nous faisons ici l'est en coordination avec les partenaires de l'ONU et en consultation étroite avec le gouvernement d'Haïti», a souligné Tim Callaghan, conseiller d'USAID, l'organisme américain d'aide au développement, qui s'exprimait dans une conférence de presse téléphonique depuis Port-au-Prince.

Un communiqué conjoint à ce sujet du président haïtien René Préval et de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton devait être publié dans la journée, a-t-il précisé.

Les Américains, à qui les autorités haïtiennes ont transféré la gestion de l'aéroport, étaient accusés samedi de monopoliser l'unique piste de l'aéroport de Port-au-Prince pour évacuer leurs ressortissants en Haïti (40 000 à 45 000), ce qu'a formellement démenti l'ambassade des États-Unis.

M. Callaghan a estimé que 62 personnes avaient été sauvées jusqu'à dimanche après-midi, dont un peu moins de la moitié par l'une des cinq équipes américaines sur place.

«Plus le temps passe et plus c'est difficile», mais «nous restons engagés 24 heures sur 24 dans les opérations de sauvetage», a-t-il dit.

Selon le colonel Buck Elton, quelque 600 mouvements d'avions ont pu avoir lieu depuis mercredi soir à l'aéroport de Port-au-Prince, un équipement prévu pour faire décoller quelques avions par jour en temps normal.

Ce responsable du commandement Sud (Southcom) de l'armée américaine a précisé que la tour de contrôle restait inutilisable et a regretté que les intervalles entre les atterrissages et les décollages ne puissent être encore plus réduits, faut d'une seconde voie entre les stationnements et la piste elle-même.

Les avions les plus petits, a-t-il dit, emploient désormais la pelouse, et «la situation s'améliore chaque jour».

Quelque 2 000 Américains ont pour l'instant été évacués d'Haïti.