Le président américain Barack Obama a prévenu vendredi que Haïti connaîtrait encore «des jours difficiles» malgré l'afflux de l'aide humanitaire dans l'île dévastée par un séisme.

«Il va y avoir beaucoup de jours difficiles» en Haïti, a affirmé M. Obama lors d'une courte allocution à la Maison-Blanche en milieu de journée, sa troisième intervention solennelle en trois jours sur la crise née du tremblement de terre de mardi.

«Il y a tant de gens qui ont besoin d'aide. Le port (de la capitale Port-au-Prince) continue à être fermé et les routes sont endommagées. La nourriture est rare, tout comme l'eau», a poursuivi le président.

M. Obama, qui a donné dès mercredi le signal d'une mobilisation massive des moyens américains en direction d'Haïti, a également annoncé qu'il allait recevoir samedi à la Maison-Blanche ses prédécesseurs Bill Clinton et George W. Bush, chargés de la coordination de l'aide américaine vers le pays.

Vendredi matin, M. Obama a parlé au téléphone avec le président haïtien René Préval pour l'assurer du «plein soutien» des États-Unis, à court et à long terme, pour surmonter les conséquences du séisme de magnitude 7 qui pourrait avoir fait des dizaines de milliers de victimes.

Les États-Unis ont mobilisé d'importants moyens en direction d'Haïti, avec l'envoi d'équipes de secours, de moyens aériens et d'un porte-avions nucléaire. Ils se sont aussi engagés à débloquer une aide immédiate de 100 millions de dollars.

Jusqu'à 10 000 soldats américains devraient être d'ici à lundi soit en Haïti soit au large de ses côtes, a par ailleurs indiqué vendredi le chef d'état-major interarmées, l'amiral Michael Mullen.