Le gouvernement Charest enverra des policiers, des pompiers, des médecins et des infirmières à Haïti pour venir en aide aux victimes du séisme. Mais, pour le moment, il ne verse aucune aide financière à la «perle des Antilles» aujourd'hui dévastée.

«La priorité, c'est de venir en aide aux gens qui sont en détresse. C'est par les ressources humaines et les ressources matérielles que le Québec est capable de mieux contribuer», a expliqué le premier ministre Jean Charest au cours d'une conférence de presse, hier, à la sortie de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

 

«Pour les autres formes d'aide, on va évaluer au fil des jours», a-t-il ajouté.

Avec les ministres Jacques Dupuis (Sécurité publique), Yolande James (Communautés culturelles) et Pierre Arcand (Relations internationales), M. Charest a annoncé une série de mesures destinées à porter secours aux victimes. Québec met en place un «plan d'accueil» à l'aéroport Montréal-Trudeau à l'intention des personnes en provenance d'Haïti. Il avait fait de même lors de la crise au Liban, en 2006.

Policiers et médecins

Le gouvernement enverra des policiers qui ont une expérience à Haïti dans le but de participer au maintien de l'ordre. La Sûreté du Québec, le SPVM et d'autres corps policiers évaluent l'effectif qui pourrait être envoyé dans les plus brefs délais. Des policiers et des pompiers spécialisés en recherche et sauvetage de même que des maîtres-chiens seront déployés.

Québec rendra disponibles des médecins et des infirmières pour un «éventuel hôpital de campagne» de la Croix-Rouge internationale.

Le gouvernement Charest envisage également de participer aux travaux de reconstruction des infrastructures essentielles. La Régie du bâtiment, Hydro-Québec et le ministère des Transports seraient appelés à intervenir.

Québec coordonne ses actions avec le gouvernement fédéral. «Les dernières heures nous ont permis de mesurer l'ampleur de la tragédie. Le Québec a toujours accompagné le peuple haïtien, et nous allons continuer de le faire», a souligné Jean Charest.

Le premier ministre a encouragé les Québécois qui veulent faire un don à s'adresser à des ONG présentes à Haïti, comme OXFAM Québec et la Croix-Rouge.

En matinée, le ministre Pierre Arcand avait affirmé aux journalistes que le gouvernement envisageait une aide financière, ce qui a finalement été écarté pour l'instant. En 2004, à la suite de la tempête tropicale Jeanne, le gouvernement Charest avait accordé 200 000$ à Haïti, ce qui avait été jugé peu généreux par des représentants haïtiens.