Le puissant séisme qui a frappé Haïti aurait coûté la vie à deux agents de la GRC, dont Douglas Coates, chef de police de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (MINUSTAH). Les 80 autres agents des différents corps policiers canadiens qui participent à la mission s'en sortent toutefois indemnes.

Selon nos sources, le surintendant Coates se trouvait à l'intérieur du Christopher Hotel, qui servait de quartier général à la MINUSTAH, lorsque l'immeuble de cinq étages s'est effondré. Le sergent Mark Gallagher, de Halifax, serait également mort à la suite du tremblement de terre dans des circonstances qui demeurent imprécises.

 

La Presse a également appris qu'un inspecteur de la Sûreté du Québec, Michel Martin, remplace actuellement Coates dans ses fonctions sur le terrain.

Au moment de mettre sous presse, la GRC n'avait pas confirmé la mort des deux policiers, se contentant d'indiquer que les deux hommes manquaient toujours à l'appel.

Hier, l'ONU a toutefois annoncé que 16 de ses employés sont morts et qu'environ 150 sont disparus. Parmi les victimes figurent 14 Casques bleus de la MINUSTAH. Alors que les secours s'affairaient à dégager les corps des décombres, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a dit craindre que toutes les personnes qui se trouvaient à l'intérieur du Christopher Hotel au moment de la secousse ne soient mortes, y compris le chef de la MINUSTAH, le Tunisien Hedi Annabi.

Les autres policiers canadiens sains et saufs

Selon la GRC, qui supervise le déploiement des policiers canadiens en Haïti, 80 des 82 agents des différentes forces policières du Canada qui se trouvaient en Haïti au moment du séisme sont sains et saufs. La Sûreté du Québec y avait 23 membres, la GRC 13, la police de Québec cinq et la police d'Ottawa trois.

Hier matin, le comité de mobilisation des Missions internationales du SPVM a été le premier à confirmer que ses 42 policiers actuellement en mission en Haïti étaient hors de danger. Les policiers montréalais ont été regroupés à l'aéroport de Port-au-Prince pour être ensuite redéployés afin de venir en aide à la population durement touchée par la catastrophe.

Depuis 1995, une centaine de policiers canadiens contribuent chaque année à la formation des agents de la Police nationale d'Haïti sous la conduite de la MINUSTAH.

Par ailleurs, 12 gestionnaires du Service correctionnel canadien déployés en Haïti sont sains et saufs. Selon nos sources, ils ont pu parler à leur famille en utilisant les ondes courtes du ministère des Affaires étrangères. Les fonctionnaires fédéraux avaient terminé leur quart de travail au moment où la principale prison de Port-au-Prince s'est effondrée. Le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU a annoncé hier que des détenus s'étaient enfuis du pénitencier.