Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exprimé lundi la solidarité des Nations unies avec le Japon frappé par un séisme, un tsunami et une catastrophe nucléaire, et espéré que l'archipel partagerait son expérience unique avec la communauté internationale.

«Je suis très encouragé par la promesse du premier ministre Naoto Kan de partager avec la communauté internationale les expériences inestimables tirées de la tragédie, en matière de réduction des risques de catastrophes, de préparation et de renforcement des normes de sûreté nucléaire», a-t-il dit à l'issue de son entretien avec le chef du gouvernement nippon.

«J'espère que le gouvernement japonais va contribuer de façon constructive au succès de la conférence des Nations Unies sur la sûreté et la sécurité nucléaires le 22 septembre», a-t-il ajouté.

M. Ban, arrivé dimanche au Japon, a visité la préfecture de Fukushima (nord-est) et a été l'un des plus hauts responsables étrangers à se rendre à proximité de la centrale Fukushima Daiichi, gravement accidentée le 11 mars par un raz-de-marée de 14 mètres de haut.

«Je suis ici pour exprimer ma solidarité et celle des Nations Unies avec le peuple du Japon, en particulier avec les personnes sinistrées», a dit le chef de l'ONU.

«J'ai été frappé et attristé par le niveau de destruction infligée par la triple catastrophe, mais j'ai été aussi encouragé par ce que j'ai vu (..) une volonté puissante, une force indestructible, une détermination et la résilience du peuple japonais. Je suis sûr que le Japon sera capable de surmonter cela très bientôt», a-t-il ajouté.

M. Ban, accompagné de son épouse, a rencontré le gouverneur de la préfecture de Fukushima, Yuhei Sato, qui lui a fait part des efforts de la population locale pour «construire un nouveau Fukushima». «Je voudrais vous demander, M. le secrétaire général, et aussi aux Nations unies, de vous souvenir tout particulièrement de Fukushima et de coopérer avec nous», a dit le gouverneur.

M. Ban a également visité un centre pour réfugiés où vivent dans des conditions précaires depuis cinq mois plus de 300 évacués, venant pour la plupart de la ville de Minamisoma et de la zone interdite de 20 km de rayon dressée autour du site atomique.

«Il faut tenir bon», a-t-il dit en japonais en s'adressant aux sinistrés.

Quelque 85 000 personnes ont fui les environs de la centrale après le déclenchement de la plus grave catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl il y a 25 ans.

M. Ban a ensuite regagné Tokyo où il a rencontré en fin de journée le premier ministre, Naoto Kan, et le ministre des Affaires étrangères, Takeaki Matsumoto.

Le chef de l'ONU doit se rendre mardi en Corée du Sud, son pays d'origine.