Un groupe de travail formé à la demande du Premier ministre japonais, Naoto Kan, a recommandé une hausse temporaire des impôts pour financer la reconstruction après le séisme et le tsunami du 11 mars, dans un rapport cité samedi par les médias.

La priorité des priorités reste cependant de résoudre la crise nucléaire en cours à la centrale accidentée de Fukushima, selon la même source.

«Les gens sont perdus», souligne le rapport de ce groupe de quinze universitaires, préfets et écrivains, sous l'égide du président de l'Académie militaire nationale, Makoto Iokibe, et de l'architecte renommé, Tadao Ando.

«Cela évoque dans nos mémoires la situation dans laquelle des malheurs de toute sorte se sont abattus sur l'humanité quand la boîte de pandore a été ouverte», ajoute-t-il, en référence au mythe grec.

«La première étape principale de la reconstruction est que le gouvernement s'occupe de régler l'accident de la centrale nucléaire le plus rapidement possible», ajoutent les participants à ce groupe de travail.

Ils proposent aussi au gouvernement d'envisager des augmentations temporaires des «impôts de base» qui correspondent théoriquement aux impôts sur le revenu, sur les bénéfices et de la TVA, pour financer la reconstruction.

Ils ne rentrent cependant pas dans le détail. La perspective d'une hausse des impôts suscite déjà de larges objections dans le pays.

Vendredi, le gouvernement japonais a chiffré la facture des destructions occasionnés aux bâtiments et aux infrastructures à quelque 210 milliards de dollars, sans compter les coûts liés à l'accident nucléaire.

Le séisme du 11 mars, le plus puissant jamais enregistré au Japon, a provoqué un raz-de-marée géant sur les côtes nord-est de l'archipel, faisant plus de 23 000 morts et disparus.

Une vague de 14 mètres de haut a également endommagé les réacteurs de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, provoquant l'accident nucléaire le plus grave depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986.