Le PDG de l'opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima a été hospitalisé mardi soir, a annoncé la compagnie Tepco, confirmant une information des médias qui ont précisé qu'il souffrait d'hypertension artérielle.

Le patron de Tokyo Electric Power (Tepco), Masataka Shimizu, âgé de 66 ans, «est tombé malade la nuit dernière et a été admis à l'hopital», a expliqué un porte-parole de l'entreprise.

«M. Shimizu devait s'exprimer publiquement ce mercredi après-midi lors d'une conférence de presse et faire le point sur la centrale de Fukushima, mais il sera remplacé par le président honoraire, Tsunehisa Katsumata», a-il précisé.

M. Shimizu était déjà tombé malade le 16 mars, soit cinq jours après le séisme, et avait pris une semaine d'arrêt de travail.

Il avait alors été forcé de quitter le comité de crise mis en place par le gouvernement et la compagnie électrique, selon les grands journaux japonais.

Le PDG était censé avoir repris le travail depuis.

Critiqué par les médias pour son absence depuis de la début de la crise, M. Shimizu est apparu pour la dernière fois en public le 13 mars.

En son absence, c'est le vice-président de la compagnie électrique, Sakae Muto, qui a occupé la scène publique depuis le séisme et la série d'accidents survenus ensuite dans les réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi (N°1) située dans le nord-est du Japon.

L'aggravation de la situation à Fukushima, les fuites radioactives qui contaminent la mer et les environs, l'absence d'échéance pour la stabilisation des installations ainsi que les manques à gagner et dédommagements auxquels doit faire face Tepco inquiètent au plus haut point les investisseurs.

L'action Tepco cédait encore mercredi le maximum autorisé en cours de séance à la Bourse de Tokyo, tombant à 466 yens en séance (-17,66%).

Depuis le 11 mars, le titre Tepco a perdu quelque 78%, tous les actionnaires se précipitant pour s'en débarrasser.

Le gouvernement n'exclut pas une nationalisation partielle de l'entreprise, qui dessert notamment l'agglomération de Tokyo, même si dans l'immédiat la priorité pour l'Etat est surtout de stopper l'escalade de problèmes dans la centrale endommagée par le séisme et tsunami dévastateurs du 11 mars.