Un taux d'iode radioactif 1150 fois supérieur à la norme légale a été mesuré dans l'eau de mer prélevée à trente mètres seulement des réacteurs 5 et 6 de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima (nord-est du Japon), a annoncé lundi l'Agence de sûreté nucléaire.

Jusqu'à présent, les tests étaient pratiqués au sud de la centrale  Fukushima Daiichi (N°1), à la sortie des réacteurs 1 à 4, les plus endommagés, où le taux d'iode 131 était dimanche à un niveau près de 2.000 fois supérieur à la normale.

Les réacteurs 5 et 6, qui étaient arrêtés pour un service de maintenance au moment du séisme et du tsunami du 11 mars, n'ont pas subi de dégâts majeurs et leur système de refroidissement a pu être reconnecté à l'alimentation électrique.

Le porte-parole de l'Agence, Hidehiko Nishiyama, a précisé que les tests avaient été réalisés par la compagnie d'électricité gérant le site, Tokyo Electric Power (Tepco), à partir d'eau prélevée à proximité de ces deux réacteurs, construits dans la partie nord de la centrale, à environ 1,5 km des quatre premières tranches.

«Un taux d'iode 131 a été détecté à un niveau 1150 fois supérieur à la limite légale dans l'eau de mer prélevée près des réacteurs 5 et 6», a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Selon Tepco et l'Agence de sûreté nucléaire, la radioactivité relâchée dans la mer se dilue avec les marées et le risque sur les algues et les animaux marins n'est pas important.

L'iode radioactif se réduit de moitié tous les huit jours.

La centrale, située à 250 km au nord-est de Tokyo, a été gravement endommagée par le séisme et le tsunami. Les systèmes de refroidissements de quatre réacteurs sont depuis en panne, entraînant de multiples incidents et des rejets radioactifs.