Le Canada a demandé à ses citoyens de ne pas se rendre à Tokyo ou dans la région au nord de la capitale à moins d'une urgence, alors que plusieurs autres pays évacuent leurs ressortissants du territoire nippon.



Le reste du pays reste sûr, selon les autorités canadiennes.

Dans un communiqué diffusé jeudi, Ottawa indique qu'il considère que ses ressortissants au Japon ne sont pas en danger, à moins qu'ils ne se soient trouvés dans la zone d'évacuation établie par les autorités nippones.

Bien que les conclusions du Canada n'aient pas changé, étant donné que la situation évolue, les Canadiens qui vivent dans un rayon de 80 kilomètres de la centrale nucléaire de Fukushima devraient, par mesure de précaution, quitter la région, a indiqué le gouvernement.

Jusqu'à maintenant, aucun plan d'évacuation n'a été annoncé.

Pour leur part, la France et la République tchèque ont évacué certains de leurs ressortissants sur des vols spécialement affrétés. Le Royaume-Uni devrait les imiter sous peu, alors que les inquiétudes internationales face à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi croissent sans cesse.

Washington a autorisé les premières évacuations de ses citoyens hors du territoire nippon, en plus de conseiller aux Américains d'y différer tout voyage non essentiel. Les autorités s'inquiètent des conditions météorologiques imprévisibles qui pourraient disperser la contamination radioactive.

Le Japon tente de refroidir les réacteurs endommagés et les bassins de carburant usé de la centrale de Fukushima Daiichi, touchée vendredi dernier par un séisme et un tsunami dévastateurs.

Les risques de radiation semblent jusqu'à maintenant limités, sauf pour les ouvriers qui travaillent à tenter de refroidir les réacteurs. Les individus qui ont été évacués du site ne seraient pas menacés, tout comme les 39 millions de personnes qui vivent dans la région de Tokyo.

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a tout de même indiqué dans un communiqué, jeudi, qu'il «conseillait fortement de ne pas se rendre au Japon». Il a aussi demandé aux ressortissants français installés dans la région de Tokyo de se déplacer vers le sud du pays ou de retourner en France.

Un des avions affrétés par Paris a quitté Tokyo pour Séoul jeudi, avec 241 personnes à bord. Air France a aussi augmenté la capacité de ses deux vols quotidiens au départ de la capitale japonaise.

Areva et EDF, deux entreprises de l'Hexagone spécialisées dans le domaine énergétique, ont fait décoller jeudi un avion chargé de 100 tonnes d'acide borique, de 10 000 uniformes de protection, de 20 000 paires de gants et de 3000 masques protecteurs. L'acide borique servira à tenter d'empêcher les radiations de s'échapper de la centrale de Fukushima Dai-chi.

La France est l'un des plus importants utilisateurs de la filière nucléaire sur la planète et a promis son assistance aux autorités japonaises.

Deux avions militaires tchèques ont atterri à Prague jeudi matin après avoir évacué 106 individus du Japon. Il s'agissait essentiellement de ressortissants tchèques, mais des Polonais, des Slovaques, des Bulgares et des Coréens étaient aussi du nombre. Quarante-et-un membres de l'Orchestre philharmonique tchèque, en tournée au Japon depuis le 6 mars, ont aussi quitté le pays.

Le Royaume-Uni a conseillé à ses ressortissants à Tokyo et au nord de la capitale de quitter la zone. Le Foreign Office britannique a affrété des avions pour faire la liaison entre la capitale nippone et Hong Kong pour ajouter aux options déjà disponibles.