Le catastrophique tremblement de terre au Japon, et la menace nucléaire qui en a résulté, survient à un moment inopportun pour le président américain Barack Obama, qui cherche à restreindre l'appétit de son peuple pour le pétrole et le convaincre, une fois de plus, de se tourner vers l'énergie nucléaire.

Les souvenirs de la tristement célèbre fusion partielle à Three Mile Island, en Pennsylvanie, il y a plus de trois décennies, semblaient s'être estompés alors que les Américains de l'après-9 septembre semblaient de plus en plus enclins à adopter une source d'énergie propre et produite au pays.

Mais au moment où des officiels américains se précipitent vers le Japon pour aider la nation asiatique à éviter une catastrophe nucléaire dans une région ravagée par un tsunami, les législateurs des deux côtés du spectre politique aux États-Unis ont demandé un moratoire sur les projets d'énergie nucléaire de la Maison-Blanche.

Le démocrate Ed Markey, qui siège au sein du comité de la Chambre des représentants sur l'énergie nucléaire, considère qu'il est temps de faire une pause et examiner si les dispositifs de sûreté nécessaires sont bel et bien intégrés aux nouvelles centrales nucléaires au pays.

En entrevue au réseau CNN, M. Markey, un représentant issu du Massachusetts, a ajouté que tout projet d'installation nucléaire devant être aménagé dans une zone à forte activité sismique aux États-Unis devrait être mis en veilleuse.

Barack Obama a demandé au Congrès de consacrer une somme de 54 milliards $ en garanties de prêts pour un programme d'énergie nucléaire. Des garanties de prêts sont essentielles pour construire de nouvelles centrales puisque chacune d'entre elles coûtent, environ, 8 milliards $.

On compte actuellement 104 centrales nucléaires en opération aux États-Unis, et des demandes pour en exploiter 20 nouvelles ont déjà été présentées. Les centrales actuelles génèrent 20 pour cent de l'électricité au pays.