Le ministère canadien des Affaires étrangères se tient prêt à venir en aide aux Canadiens victimes du séisme qui a ébranlé le Japon vendredi et provoqué des tsunamis dans le Pacifique.

Pour l'instant, Ottawa n'a pas fourni d'informations sur le nombre de ressortissants du Canada en sol nippon. Le gouvernement invite les citoyens qui ont besoin d'aide à entrer en contact avec l'ambassade à Tokyo. Il encourage en outre les personnes qui s'inquiètent pour leurs proches dont ils sont sans nouvelles à téléphoner au ministère.

Même si le réseau de télécommunication japonais est endommagé, les médias ont réussi à entrer en contact avec quelques Canadiens qui ont senti les secousses ou avec leurs proches.

La Presse Canadienne a entre autres parlé à Tracy Williams, mère d'un étudiant de 16 ans qui se trouvait au Japon avec sa classe pour un voyage scolaire. Les 25 jeunes et les cinq enseignants de la East Northumberland Secondary School, de Brighton en Ontario, sont tous sains et saufs. Ils devraient rentrer au pays dans les prochains jours.

Le premier ministre Stephen Harper et le chef de l'opposition officielle Michael Ignatieff ont tous deux exprimé leurs condoléances au peuple japonais dans les heures qui ont suivi la catastrophe.

M. Harper a en outre parlé à l'ambassadeur du Japon et lui a offert le soutien et l'aide du pays. «Le Canada est prêt à aider le Japon à réagir à cette catastrophe», a-t-il précisé.

Le Québec pourrait aussi faire sa part. Lors d'un point de presse à Sherbrooke, le premier ministre Jean Charest a évoqué la possibilité d'envoyer des médecins et des infirmières au Japon, pour donner un coup de main aux victimes. Il a ajouté que d'autres formes d'aide pourraient suivre.

«C'est terrifiant de penser à quel point une tragédie comme celle-là peut détruire un pays», a-t-il souligné. Heureusement, aucun des employés de la délégation du Québec au Japon n'a été blessé.

Sur la côte ouest du Canada, les autorités restent en alerte, dans l'attente d'éventuels tsunamis découlant du séisme.

Secteurs en veille

Une veille demeure d'ailleurs en vigueur pour certains secteurs de la côte de la Colombie-Britannique après le séisme d'une magnitude de 8,9 qui a ébranlé le Japon, vendredi.

La veille, émise pendant la nuit, couvre la côte nord de la province, les îles Haida Gwaii, les régions de Bella Bella, Bella Coola et Shearwater ainsi que la côte ouest de l'île de Vancouver, de Cape Scott à Port Renfrew.

L'avis indique que le tsunami pourrait frapper les marinas et autres infrastructures côtières, en plus de créer de forts courants. Le centre provincial de coordination des urgences a recommandé aux autorités des régions d'évacuer immédiatement les plages et tout secteur qui se trouve sous le niveau des marées hautes.

Stephen Harper a par ailleurs affirmé que son gouvernement surveillait attentivement la situation. Son ministre de la Sécurité publique, Vic Toews, a cependant semé la confusion en annonçant, erronément, que les alertes au tsunami en Colombie-Britannique avaient été levées.

Plusieurs résidants de la Colombie-Britannique s'apprêtaient vendredi à affronter les vagues provoquées par le séisme. Ce ne sont toutefois que des vaguelettes qui ont touché les côtes de la province.

La veille au tsunami a toutefois rappelé que la localisation de la Colombie-Britannique, qui est située sur la »Ceinture de feu» le long de la côte de l'océan Pacifique, comporte des risques.

Le directeur du centre d'opérations d'urgence d'Albeni Valley, Russel Dyson, a raconté avoir été mis au courant de la veille vers minuit et demie, la nuit dernière. Dans la matinée, une augmentation minime du niveau des vagues avait été enregistrée. L'alerte au tsunami n'avait pas encore été donné.

«Cela aurait entraîné l'enclenchement de notre système d'alerte au tsunami, et nous aurions demandé aux résidants de quitter leur demeure pour se rendre dans des régions plus élevées. Nous ne nous sommes pas rendus là», a spécifié M. Dyson.

«La situation ne nécessite pas une alerte», a-t-il indiqué.