L'ancienne reine des tabloïds, Rebekah Brooks, et l'ex-conseiller de David Cameron Andy Coulson, qui avaient tenté de bloquer les poursuites engagées contre eux dans le scandale des écoutes, ont été déboutés vendredi par la Cour d'appel de Londres avec trois autres inculpés.
Tous deux seront donc jugés le 9 septembre, comme prévu, aux côtés du mari de Rebekah Brooks, Charlie, et de plusieurs salariés du tabloïd News of the World, ex-fleuron britannique du groupe de presse de Rupert Murdoch.
Accusé d'avoir piraté les messageries téléphoniques de centaines de personnes au début des années 2000 pour obtenir des scoops, ce journal, jadis plus gros tirage de la presse anglaise, a été contraint de fermer précipitamment en 2011.
L'affaire a fait grand bruit au Royaume-Uni. Elle a conduit à l'interpellation de dizaines de personnes, dont l'ancien rédacteur en chef du journal, Andy Coulson, qui fut également un temps conseiller en communication de David Cameron, et Rebekah Brooks, ex-directrice de News International, la filiale regroupant les activités de presse du groupe Murdoch au Royaume-Uni.
Tous deux ont été placés sous contrôle judiciaire et doivent être jugés à partir du 9 septembre, aux côtés de sept autres employés de News International, rebaptisé dernièrement «News UK».
Ils sont poursuivis notamment pour participation à un «complot en vue du piratage de messageries de téléphones portables», mais plaident non coupables.
Ancienne protégée de Rupert Murdoch, Rebekah Brooks, 45 ans, était rédactrice en chef du News of the World au moment des faits. Elle est également soupçonnée d'avoir dissimulé aux enquêteurs des documents et des ordinateurs, avec l'aide de son époux, d'un chauffeur et d'un agent de sécurité, et d'avoir déplacé des boîtes contenant des archives de News International.
La mise en cause de cette flamboyante rousse, qui plaide non coupable, ainsi que celle d'Andy Coulson s'est révélée particulièrement embarrassante pour David Cameron, en raison de ses liens d'amitié avec la première et professionnels avec le second.