James Murdoch, le fils du magnat des médias Rupert Murdoch, présenté un temps comme son successeur, a démissionné de la présidence de BskyB, a annoncé mardi le bouquet satellitaire britannique.

Selon un communiqué, James Murdoch a expliqué sa décision par son souhait que BSkyB ne soit pas éclaboussé «par des événements touchant une autre organisation», dans une allusion au scandale des écoutes téléphoniques touchant News International, la branche britannique du groupe des médias de Rupert Murdoch, News Corp.

«Alors que l'attention continue de se focaliser sur des événements passés à News International, je suis déterminé à ce que les intérêts de BSkyB ne soient pas minés par des événements extérieurs à la compagnie», a affirmé James Murdoch, cité dans ce communiqué signé du conseil d'administration.

Le texte précise que James Murdoch reste membre du conseil d'administration mais sans fonction exécutive.

Il a été immédiatement remplacé à la présidence par Nicholas Ferguson, ancien vice-président de BSkyB.

La démission imminente de James Murdoch, 39 ans, avait été annoncée par la chaîne d'information Sky News.

News Corp., le groupe qui chapeaute l'empire de Rupert Murdoch, possède 39,1% de BSkyB et a dû renoncer l'été dernier à racheter les parts restantes en raison de la tempête politico-médiatique suscitée par les écoutes illégales au tabloïd News of the World, contraint de fermer l'été dernier.

Président de BskyB depuis 2007, James Murdoch avait sauvé sa place en novembre à la direction du bouquet satellitaire britannique malgré la rébellion d'une forte minorité d'actionnaires.

James Murdoch a été entendu à deux reprises par une commission parlementaire et s'était fait traiter publiquement de «chef mafieux» par un député britannique bien qu'il ait toujours affirmé avoir ignoré l'étendue des écoutes au sein du tabloïd.