L'ex-Beatles Paul McCartney a affirmé jeudi aux États-Unis que son téléphone avait «apparemment été piraté» par la presse tabloïde britannique et qu'il avait l'intention d'en référer aux autorités, rapporte le Los Angeles Times.

Le chanteur britannique a fait ces déclarations par message vidéo à la Television Critics Association (TCA), dont fait partie le Los Angeles Times, alors qu'il se trouvait à Cincinnati (Ohio, nord) pour un concert.

Paul McCartney n'a pas précisé quel journal aurait piraté son téléphone.

Le site internet américain The Wrap, spécialisé dans la couverture de l'industrie du divertissement, et qui fait également partie de la TCA, rapporte aussi les déclarations du chanteur: «Je peux vous dire qu'après cette tournée, je vais parler à la police, car apparemment, j'ai été piraté».

«Je ne connais pas grand chose au sujet, mais je pense que c'est une horrible violation de la vie privée, que cela a duré longtemps et que plus de personnes que l'on ne pense étaient au courant», a-t-il ajouté.

Ces déclarations font suite à celles de son ex-femme, Heather Mills, qui a affirmé mercredi qu'un journaliste du groupe Mirror lui avait confié avoir piraté son téléphone.

Dans une interview à la BBC, le mannequin a raconté qu'un journaliste lui avait fait cette confession en 2001 après lui avoir demandé de réagir à une dispute qu'elle avait eue en privé avec son mari.

L'affaire des écoutes téléphoniques, qui secoue le Royaume-Uni depuis plusieurs semaines, se concentre pour l'instant sur le tabloïde dominical News of the World, que son propriétaire, Rupert Murdoch, a fermé en juillet en raison de l'ampleur du scandale.

Mais les preuves s'accumulent contre d'autres titres britanniques qui auraient aussi eu recours à ces pratiques illégales.

D'anciens journalistes du Daily Mirror et du Sunday Mirror, appartenant au Mirror Group, ont déjà affirmé que les écoutes téléphoniques étaient monnaie courante dans leurs journaux.

Le Mirror Group comprend le Daily Mirror, le Sunday Mirror, People, Scotland's Daily Record et Sunday Mail. Il dépend de Trinity Mirror, qui possède aussi plus d'une centaine de titres régionaux.

Dans un communiqué à la BBC mercredi, un porte-parole de Trinity Mirror a affirmé que ses journalistes «travaillaient dans le respect de la loi et du code de conduite de la commission de la presse».

Trinity Mirror a cependant lancé le mois dernier une enquête interne sur les pratiques éditoriales de ses journalistes, affirmant qu'elle ne répondait à aucune allégation en particulier.