Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a demandé à nouveau, dimanche à Toronto, qu'Israël présente des excuses à son pays après l'opération contre une flottille internationale qui avait fait neuf morts, huit Turcs et un Turco-Américain.

M. Erdogan, qui rencontrait la presse à l'issue d'un sommet du G20, a réaffirmé les trois exigences d'Ankara: les excuses, la mise en place d'une commission internationale pour juger et obtenir réparation des préjudices subis, dont la saisie de bateaux battant pavillon turc qui allaient vers Gaza, et enfin la levée complète de l'embargo à l'égard du territoire palestinien.

«Nous aimerions avoir des excuses», a-t-il dit, et «nous aimerions voir l'embargo levé».

Le Premier ministre turc, qui a eu en marge du G20 un entretien bilatéral de plus d'une heure avec le président américain Barack Obama, a espéré que la prochaine rencontre de ce dernier début juillet avec le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu pourrait avoir un effet «positif» sur la position de l'Etat hébreu.

Il a beaucoup insisté sur la levée complète de l'embargo, citant des rapports de l'ONU sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de matériaux de construction à Gaza. «Les gens souffrent là-bas», a-t-il ajouté.

M. Erdogan a rappelé que l'opération israélienne avait eu lieu dans les eaux internationales. «Personne ne peut parler d'attaque contre Israël», a dit le Premier ministre turc.

«Si une seule arme avait été trouvée (sur le bateau saisi), cela ferait une grosse nouvelle lancée d'Israël. Mais il n'y avait pas d'arme», a-t-il assuré.

Il y a dix jours, des sources diplomatiques turques avaient laissé entendre à l'AFP qu'Ankara envisageait de baisser le niveau de ses rapports diplomatiques avec Israël si ce pays ne fait pas amende honorable après les évènements du 31 mai.