Un collectif d'organisations pro-palestiniennes veut organiser «dans la seconde quinzaine de juillet» une deuxième «flottille pour Gaza», similaire à celle ayant subi fin mai un raid israélien, a annoncé mercredi l'un de ses responsables à Strasbourg.

«Nous avons six bateaux qui sont déjà prêts à quitter l'Europe, nous espérons appareiller le mois prochain, dans la seconde quinzaine de juillet», a indiqué lors d'une conférence de presse au Parlement européen Mazen Kahel, porte-parole de la Campagne européenne pour arrêter le siège de Gaza (ECESG).

Avec d'autres organisations - comme le mouvement Free Gaza, l'ONG turque Insani Yardim Vakfi, les ONG grecque et suédoise Bateau pour Gaza, et le Comité international pour la levée du blocus de Gaza -, l'ECESG avait participé à l'organisation de la première flottille, dont l'attaque par Israël le 31 mai avait fait neuf morts et provoqué une réprobation internationale.

«Nous pensons que cette deuxième flottille sera plus importante que la précédente», a ajouté M. Kahel, qui s'exprimait à l'invitation de l'eurodéputé travailliste britannique Richard Howitt.

«On fera en sorte que cette flottille n'arrive même pas à s'approcher d'Israël. Elle sera stoppée par tous les moyens nécessaires le plus tôt possible», a mis en garde la député travailliste israélienne Einat Wilf, également invitée du Parlement européen.

«Nous n'allons pas tomber dans le même piège deux fois», a prévenu Mme Wilf. «Ces flottilles n'ont rien à voir avec l'aide humanitaire», a-t-elle estimé dénonçant leur instrumentalisation par l'Iran, «un pays qui veut clairement rayer Israël de la carte».

Si Téhéran arme cette flottille «on pourrait appeler ça un acte de guerre», a-t-elle souligné.

Une levée du blocus permettrait à l'Iran d'établir une tête de pont à Gaza, a renchéri le député centriste israélien Nachman Shai, également invité au Parlement européen par l'eurodéputé libéral néerlandais Bastiaan Belder.

«Gaza deviendrait la ligne de front de l'Iran», a-t-il indiqué. «Si vous voulez ce type de voisins dans la Méditerranée, encouragez-les», a-t-il dit à l'adresse des Européens. «Nous, nous pensons que la présence iranienne en Méditerranée n'est pas nécessaire et n'est pas bienvenue», a-t-il ajouté.