Le président des États-Unis Barack Obama a affirmé jeudi que «le statu quo est intenable» au Proche-Orient, mais a refusé de condamner l'arraisonnement par Israël d'une flottille humanitaire à destination de Gaza tant que les faits ne seront pas établis.

«Nous devons savoir quels sont les faits», a expliqué M. Obama au micro de CNN qui l'interrogeait sur son éventuelle condamnation de l'abordage sanglant d'un bateau turc par les forces israéliennes dans les eaux internationales lundi dernier.

«Mais il n'est pas prématuré de dire aux Israéliens et au Palestiniens, ainsi qu'à toutes les parties dans la région, que le statu quo est intenable», a précisé M. Obama, selon des extraits de l'entretien publiés par la chaîne avant sa diffusion en soirée.

«Il faut parvenir à une situation dans laquelle les Palestiniens disposent de vraies opportunités et les voisins d'Israël prennent acte de ses inquiétudes légitimes pour sa sécurité, et s'engagent pour la paix», a encore dit le président.

Mardi, le porte-parole de la Maison-Blanche s'était abstenu de condamner le raid israélien, mais avait indiqué qu'il montrait qu'une paix au Proche-Orient était plus nécessaire que jamais.

«Les États-Unis, avec les autres membres du Conseil de sécurité de l'ONU, ont dit très clairement que nous condamnions tous les actes qui avaient mené à cette violence», a rappelé M. Obama.

«C'était une situation tragique. Il y a eu des pertes de vies humaines qui n'étaient pas nécessaires. Donc, nous appelons à une enquête efficace sur tout ce qui s'est passé», a-t-il ajouté.

«Il existe une situation dans laquelle Israël éprouve des inquiétudes légitimes lorsque des missiles pleuvent sur ses villes le long de la frontière entre Israël et Gaza», a rappelé le président.

«D'un autre côté, il existe un blocus qui empêche les gens à Gaza d'avoir des emplois, de créer des entreprises, de commercer et d'avoir des perspectives d'avenir. Je pense qu'il est important que nous sortions de l'impasse actuelle», a encore dit M. Obama.