Les États-Unis vont enquêter sur les circonstances de la mort d'un Américain à bord de la flottille pour Gaza, a annoncé jeudi le département d'État, en précisant qu'il ne s'agissait pas «à ce stade» d'une enquête criminelle.

«Nous allons soigneusement évaluer toutes les informations que nous pourrons recueillir sur les circonstances de sa mort, et ces faits nous mèneront où ils doivent nous mener», a affirmé le porte-parole Philip Crowley.

«Nous prenons au sérieux la santé des citoyens américains partout dans le monde», a-t-il souligné.

«Chaque fois qu'un Américain est tué à l'étranger, nous avons la faculté d'évaluer les circonstances (de sa mort), et si nous pensons qu'un crime a été commis, nous avons la possibilité, en travaillant avec le gouvernement du pays, de faire notre propre enquête», a-t-il ajouté.

Interrogé sur le point de savoir si les enquêteurs criminels du FBI étaient impliqués dans l'établissement des faits, il a indiqué que ce n'était pas le cas «à ce stade».

Le corps de Furkan Dogan, un Turco-Américain de 19 ans, a été remis à sa famille en Turquie, et les services consulaires de l'ambassade américaine dans ce pays ont rencontré son père, a précisé Philip Crowley.

Le porte-parole a confirmé le fait que le cadavre du jeune homme présentait des plaies par balles, refusant tout autre commentaire à ce sujet.

Lundi avant l'aube, des commandos de marine israéliens ont lancé dans les eaux internationales un raid contre la flottille internationale acheminant les militants pro-palestiniens et des tonnes d'aide vers Gaza.

De violents affrontements se sont déroulés à bord du ferry turc Mavi Marmara, le plus grand des six navires, qui transportait 600 personnes.

Les États-Unis avaient eu «de multiples contacts» avec le gouvernement israélien dans les semaines précédant le drame «pour l'inviter à la prudence», a indiqué Philip Crowley.

Interrogé sur la position américaine quant au blocus de Gaza engagé en 2006, le porte-parole a dit «comprendre» le choix de cette mesure par Israël, en raison des risques de fourniture d'armes au Hamas islamiste.

Les États-Unis jugent pourtant la situation humanitaire à Gaza «inacceptable», a-t-il répété, et veulent agir pour augmenter l'aide humanitaire.