Le président Barack Obama et le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan se sont parlé mardi au téléphone à la suite de l'assaut par les forces israéliennes d'une flottille humanitaire qui s'acheminait vers Gaza, a annoncé la Maison-Blanche.

Lors de cette conversation avec le dirigeant de pays allié des États-Unis au sein de l'OTAN, M. Obama a «exprimé ses sincères condoléances pour les vies perdues et les blessés résultant de l'opération militaire israélienne contre le bateau battant pavillon turc à destination de Gaza», a indiqué la présidence américaine dans un communiqué.

De même source, M. Obama a dit à M. Erdogan que «les États-Unis travaillent de près avec Israël pour parvenir à une libération des passagers» des bateaux arraisonnés.

Tout en répétant le soutien des États-Unis à «une enquête digne de foi, impartiale et transparente sur les faits de cette tragédie», M. Obama a insisté sur «l'importance de trouver de meilleures façons d'apporter une aide humanitaire aux habitants de Gaza sans saper la sécurité d'Israël».

Plus tôt mardi, le premier ministre Erdogan s'en était vivement pris à Israël mardi pour son opération militaire, qu'il avait qualifiée de «massacre sanglant», exhortant la communauté internationale à «punir» l'État hébreu.

Selon l'armée israélienne, neuf passagers ont été tués et sept soldats blessés, dont six hospitalisés, lors des violences à bord du ferry turc Mavi Marmara, le plus grand des six bateaux qui transportait 600 personnes.

Selon un diplomate turc, au moins quatre des personnes tuées sont de nationalité turque.

«Cette attaque insolente et irresponsable, qui piétine toute vertu humaine, doit absolument être punie», a dit M. Erdogan.

Les relations entre la Turquie et Israël, jadis alliés stratégiques depuis la signature d'un accord de coopération militaire en 1996, sont tombées au plus bas après le raid. Ankara a dénoncé lundi un acte de «terrorisme d'État» et rappelé son ambassadeur en Israël. Tel Aviv a pour sa part exhorté ses ressortissants à ne plus se rendre en Turquie.