La Fédération internationale des Comités Ingrid Betancourt (Ficib) s'est dite «très déçue» vendredi après l'attribution du prix Nobel de la paix à l'ex-président finlandais Martti Ahtisaari, estimant qu'il s'agit d'une «très mauvaise nouvelle pour les otages et la paix en Colombie».

«Nous sommes très déçus. C'est une très mauvaise nouvelle pour Ingrid mais aussi une très mauvaise nouvelle pour les otages et la paix en Colombie», a affirmé à l'AFP le vice-président de la Ficib, Olivier Roubi, après l'annonce du prix Nobel. L'ex-otage franco-colombienne Ingrid Betancourt figurait parmi les noms évoqués pour le prix Nobel de la paix.

«Nous aurions aimé que le comité des Nobel reconnaisse, à travers le prix, des années de mobilisation internationale en faveur des otages en Colombie et partout ailleurs», a ajouté Olivier Roubi.

«Ce prix Nobel aurait été un levier extraordinaire dans le combat que nous menons depuis des années et aujourd'hui avec Ingrid pour la libération de tous les otages», a-t-il poursuivi.

L'ex-candidate à la présidentielle colombienne, enlevée le 23 février 2002, a été libérée par une opération des forces spéciales colombiennes le 2 juillet, après avoir été otage pendant six ans de la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Depuis, Ingrid Betancourt réside à Paris pour des raisons de sécurité.

Quelque 3 000 personnes sont retenues en otage en Colombie dont environ 700 aux mains de guérillas d'extrême gauche, de groupes paramilitaires d'extrême droite ou de bandes criminelles, dans un pays où les violences font des milliers de morts chaque année.