Le physicien britannique Peter Higgs, récompensé mardi par le prix Nobel de physique, a confié vendredi à Edimbourg avoir appris sa victoire dans la rue lorsqu'une ancienne voisine l'a abordé pour le féliciter.

Alors qu'il rentrait de déjeuner, cette ancienne voisine est sortie de sa voiture à Edimbourg.

«Elle m'a félicité pour la nouvelle et j'ai dit +oh, quelle nouvelle?+», a-t-il rapporté au cours d'une conférence de presse à l'Université d'Edimbourg.

«Elle m'a dit que sa fille l'avait appelé de Londres pour la prévenir que j'avais obtenu ce prix. J'en ai ensuite appris davantage en rentrant chez moi et en commençant à lire les messages», a-t-il poursuivi.

«Comment je me sens? Et bien, évidemment je suis ravi et plutôt soulagé dans un sens que ce soit fini. Ça a mis du temps à arriver», a-t-il également confié en précisant qu'il comptait fêter cette reconnaissance internationale dans la soirée avec sa famille.

«Je devrais fêter ça avec ma famille et l'aide d'une ou deux bouteilles de champagne en début de soirée. Nous n'avons pas réussi à nous réunir avant», a ajouté ce chercheur, âgé de 84 ans, connu pour sa discrétion et sa modestie.

Peter Higgs partage son Prix Nobel de physique avec le Belge François Englert. Ils ont été récompensés pour avoir jeté les bases théoriques, dès 1964, qui allaient mener à la découverte du boson en 2012 au sein du laboratoire suisse du CERN.

Le boson de Higgs est considéré par les physiciens comme la clef de voûte de la structure fondamentale de la matière, la particule élémentaire qui donne leur masse à nombre d'autres, conformément à la théorie dite du «Modèle standard».