Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a pour la dernière fois défendu mercredi son bilan, tout en attaquant son principal adversaire Mir Hossein Moussavi dans une intervention télévisée à deux jours du scrutin présidentiel de vendredi.

«Nous avons accompli beaucoup de choses», a dit M. Ahmadinejad en réponse à ses trois adversaires qui l'avaient accusé de dire des mensonges pendant la campagne. Il avait notamment produit des chiffres sur l'inflation ou le chômage visiblement moins élevés que les données officielles.

Le président a énuméré toute une liste de réalisations de son gouvernement en demandant à chaque fois si «cela est un mensonge ?».

Il a mentionné entre autres la «construction d'hôpitaux», «l'augmentation de 70% du nombre d'étudiants», «la construction de tant de barrages», ou encore le «développement nucléaire» ou «la technologie pour envoyer des satellites».

Selon lui, «toute la campagne électorale était contre une seule personne», c'est-à-dire la sienne, et les critiques de ses adversaires s'expliquaient par le fait que «leurs performances pendant leur période au pouvoir étaient en question».

M. Ahmadinejad s'en est pris à nouveau à l'épouse de son principal concurrent Mir Hossein Moussavi, Zahra Rahnavard, qu'il avait accusé lors de son débat télévisé contre ce dernier d'avoir obtenu illégalement son diplôme de docteur en sciences politiques.

M. Moussavi avait ensuite condamné ce qu'il considérait comme une attaque personnelle et indigne du débat.

Mais M. Ahmadinejad est revenu à la charge en assurant qu'il ne s'agissait «pas d'une affaire personnelle, d'une affaire de famille».

«Si quelqu'un obtient un diplôme sans suivre la procédure, c'est illégal, et je veux que les gens le sachent», a-t-il dit.

La campagne électorale se termine officiellement jeudi à 8h00 locales, exactement 24 heures avant l'ouverture du scrutin.