Accompagnant la vague mondiale d'«Obamania», la presse française affiche, en cette journée électorale américaine, un soutien résolu à Barack Obama, seul candidat jugé capable de «changer» l'Amérique, après la présidence «calamiteuse» de George W. Bush

«La préférence est claire et sans appel. La planète, si elle pouvait voter, désignerait Barack Obama avec une majorité bien supérieure à ce qu'il peut espérer dans son propre pays», écrit ainsi Le Figaro. Le Monde remarque pour sa part que «John McCain, homme d'expérience longtemps centriste, n'a cessé de se droitiser (...) Il représente la continuité, quand M. Obama, moins expérimenté, incarne l'espoir.»

Un espoir partagé par Libération. «Nous ne savons pas encore si l'élection de Barack Obama donnera le signal d'une nouvelle révolution américaine. C'est encore un rêve, et nous jugerons sur pièces», écrit-il. «Mais nous savons que l'Amérique tient là une chance de regagner le respect du monde. Il est temps, en effet».

Si Obama a de fortes chances de s'installer dans le bureau ovale, c'est, selon L'Humanité (communiste), pour «avoir mesuré à quel point le pays avait besoin d'espérer de nouveau après huit années d'une présidence calamiteuse» avec George W. Bush.

Même si, ironie de l'histoire --soulignée par La Tribune (économique)-- Bush est peut-être «celui qui a rendu possible la candidature de Barack Obama», puisque «le seul domaine dans lequel W aura fait avancer son pays, c'est le rôle politique dévolu aux minorités».

S'il y a bien une chose que la presse attend du candidat noir, c'est d'impulser le changement. Comme l'écrit La Croix (catholique), «il lui reviendra, s'il est élu, d'écrire un nouveau chapitre de l'épopée américaine.»