Le pari du candidat républicain John McCain, qui espère reprendre la main sur Barack Obama dans la dernière ligne droite, paraissait plus incertain vendredi, la nouvelle dégradation des marchés inquiets de la santé de l'économie américaine servant plutôt son adversaire.

À une semaine de l'élection, McCain pouvait pourtant attirer toute l'attention sur lui, tandis que Barack Obama prenait le week-end pour aller rendre visite à sa grand-mère de 85 ans à Hawaii.

La course à la présidentielle est perturbée par la crise financière, qui lui vole la vedette. Alors que la récession paraît s'installer, les sondages sont plus favorables à Obama dans tout le pays, avec une avance qui atteint parfois dix points.

Surtout, Obama est en train de s'imposer d'après les sondages dans des états comme la Pennsylvanie et l'Ohio, qui pourraient lui apporter la victoire, puisque le vote est décompté état par état.

Vendredi, McCain a affirmé que si Obama était élu, «la classe moyenne serait passée à l'essoreuse».

Dans un meeting à Denver, il a estimé que «la solution au ralentissement économique n'est pas l'augmentation des impôts, mais c'est exactement ce qui va se produire si les démocrates ont le contrôle total à Washington».

Obama a proposé d'augmenter les impôts de 5% pour les contribuables qui gagnent plus de 250.000 dollars par an (197.535 euros), afin de réduire les impôts de ceux qui gagnent moins.

En termes de fonds de campagne levés, McCain regagne du terrain sur le démocrate. Obama avait 66 millions de dollars (52 millions d'euros) en banque pour sa campagne à la mi-octobre, contre 31 millions de dollars (24,5 millions d'euros) à McCain.

Les sondages montrent qu'Obama pourrait gagner tous les états qui avaient voté pour John Kerry, le démocrate, en 2004, plus quelques-uns qui sont allés à Bush, comme le Colorado. Remporter un gros état comme l'Ohio ou la Floride, ou bien une série de petits états acquis auparavant à George W. Bush, conclurait la course pour Obama.

Les partisans de poids de Bush se rallient les uns après les autres au candidat démocrate, dernier en date, un ancien gouverneur républicain du Massachusetts, William Weld.