Le Conseil central palestinien a adopté dimanche un plan prévoyant la poursuite des démarches d'adhésion à une soixantaine d'instances de l'ONU et accords internationaux, a annoncé dimanche soir un participant à la réunion de cette instance dirigeante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Le Conseil, réuni autour du président Mahmoud Abbas «affirme la nécessité pour la direction palestinienne de continuer les adhésions aux agences des Nations unies et aux conventions internationales, selon le plan palestinien qui a été adopté», selon le communiqué final lu par le secrétaire général du Parti du peuple (ex-communiste) Bassam Salhi.

Le Conseil «fait porter à Israël l'entière responsabilité de l'échec des efforts internationaux et américains pour parvenir à un règlement du conflit par les négociations», à deux jours de l'échéance des pourparlers sous l'égide du secrétaire d'État américain John Kerry, citant la colonisation, en particulier à Jérusalem-Est, et la non-libération d'un groupe de prisonniers.

M. Abbas a signé début avril les demandes d'adhésion de la Palestine à 15 accords et traités internationaux, à commencer par les Conventions de Genève sur la protection des civils, des initiatives qu'il avait consenti à suspendre jusqu'à la fin des pourparlers.

La direction palestinienne a estimé que le refus d'Israël de libérer le 29 mars comme prévu un quatrième et dernier contingent de prisonniers, exigeant désormais une prolongation des négociations de paix au-delà du 29 avril, la déliait de son engagement.

Le Conseil central palestinien précise que «pour une reprise des négociations, Israël doit s'engager sur la référence aux frontières de 1967 (avant l'occupation des Territoires palestiniens) conformément aux résolutions de l'ONU, arrêter complètement la colonisation et libérer les prisonniers».

Il donne à Israël «trois mois pour convenir d'un accord sur les frontières de 1967 préalablement à toute discussion sur quelque autre question que ce soit, y compris la sécurité, afin de parvenir à un accord de paix».

Enfin, le Conseil rejette «les menaces et le chantage d'Israël contre la réconciliation palestinienne et la campagne qu'il mène contre l'accord de réconciliation» signé mercredi entre l'OLP et le mouvement islamiste Hamas.

Cet accord a rendu furieux Israël qui a décidé de suspendre les négociations avec les Palestiniens et de sanctionner l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, enfonçant le processus de paix parrainé par Washington dans la crise.