La direction palestinienne a décidé de relancer ses démarches d'adhésion aux agences de l'ONU si elle n'obtient pas dans les 24 heures des assurances du secrétaire d'État américain John Kerry sur la libération par Israël d'un dernier contingent de prisonniers, a affirmé à l'AFP un député palestinien.

«Si M. Kerry n'apporte pas de réponse claire sur la libération des prisonniers, la direction palestinienne entamera à partir de mardi les démarches d'adhésion aux organisations de l'ONU», a déclaré le député indépendant Moustapha Barghouthi, lors d'une réunion dans la soirée à Ramallah, en Cisjordanie, autour du premier ministre Mahmoud Abbas.

Colonisation

Elle a également exclu toute prolongation des pourparlers au-delà de l'échéance du 29 avril sans «arrêt complet de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est», récusant tout «lien entre la libération des prisonniers et l'extension des négociations».

Dans la nuit de dimanche à lundi, des discussions entre délégations des deux parties et l'émissaire américain Martin Indyk pour régler le litige sur les prisonniers, dont Israël a refusé de libérer le quatrième et dernier contingent, compte tenu de la dégradation du climat, ont tourné court.

«Israël pratique une politique de chantage en liant son accord pour la libération du quatrième groupe de prisonniers à l'annonce par la partie palestinienne de son acceptation d'une prolongation des négociations», a déclaré à l'AFP un responsable palestinien proche du dossier.

Une proposition israélienne en ce sens a été «refusée par les Palestiniens», a-t-on indiqué, précisant qu'elle «prévoyait la libération de 420 autres prisonniers choisis par Israël, ne comprenant pas de condamnés à de lourdes peines, ni de malades, ni de dirigeants comme Marwan Barghouthi et Ahmad Saadat, ni enfants, ni femmes».