Le secrétaire d'État américain John Kerry a rencontré mercredi à Paris le président palestinien Mahmoud Abbas, un nouveau tête-à-tête visant à faire avancer le processus de paix au Proche-Orient.

Kerry cherche depuis des mois à faire s'accorder Israéliens et Palestiniens sur un «accord cadre» visant à résoudre des décennies de conflit mais les négociations peinent à progresser, chaque camp en imputant la responsabilité à l'autre.

«Nous sommes à un point important dans les négociations où nous travaillons à réduire l'écart entre les parties sur un cadre pour les négociations», a déclaré la porte-parole du département d'État, Jen Psaki.

«C'était un moment approprié pour passer quelques heures à discuter avec le président Abbas et évoquer les sujets prioritaires», a-t-elle ajouté.

Kerry, qui a persuadé les Israéliens et les Palestiniens de revenir à la table des négociations en juillet après une interruption de trois ans enchaîne depuis les navettes diplomatiques entre les deux camps et tente de parvenir à un accord traçant les grandes lignes de travail pour mener les discussions au cours des prochains mois.

Si les autorités américaines font état de progrès, Israéliens et Palestiniens se sont mutuellement accusés de ne pas prendre au sérieux les discussions et Kerry lui-même a été la cible de critiques après qu'il a cherché à arracher des compromis majeurs à chaque camp.

La radio militaire israélienne a indiqué mercredi que les États-Unis allaient demander au gouvernement israélien un gel partiel de la colonisation en Cisjordanie après la présentation prévue d'un «accord-cadre» du secrétaire d'État américain.

Citant des membres de l'équipe de négociateurs américains impliqués dans les discussions avec Israël et les Palestiniens, la radio a précisé que les États-Unis souhaitaient obtenir un arrêt de la construction dans les colonies isolées. En revanche, la construction dans les grands blocs d'implantations, dont Israël veut garder le contrôle dans le cadre de tout accord avec les Palestiniens, pourrait se poursuivre.

Lors d'une rencontre avec son homologue jordanien Nasser Judeh avant les discussions avec M. Abbas, Kerry a souligné le rôle particulier d'Amman dans la région, indiquant: «Nous écoutons avec beaucoup d'attention nos amis en Jordanie concernant le processus de paix au Proche-Orient».

M. Judeh a répondu que «la Jordanie est partie prenante, et non juste un médiateur ou un observateur».