Le président de l'Assemblée générale des Nations unies Joseph Deiss a affirmé vendredi que pour être reconnu à l'ONU, un État palestinien aura besoin de l'appui du Conseil de sécurité, ce qui semble compromis par un probable veto des États-Unis.

«La manière de devenir membre des Nations unies est clairement définie, nous devons nous y conformer et parmi les conditions il y a le veto, ou plutôt le non-veto», a-t-il dit lors d'un point de presse.

À la question de savoir s'il y avait une autre façon de devenir membre de l'ONU en cas de veto américain, M. Deiss a répondu «non».

«Les Palestiniens travaillent sur différents niveaux, et un niveau est aussi d'être reconnu sur un plan bilatéral comme un État, et ils ont déjà, autant que je sache, 111 États qui ont assuré reconnaître la Palestine comme un État», a-t-il ajouté.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé mercredi que sans négociations de paix avec Israël, il demanderait à l'ONU en septembre prochain de reconnaître un État palestinien.

Le président américain Barack Obama a déclaré mercredi à Londres qu'un accord au Proche-Orient impliquait «des compromis déchirants» de la part d'Israël et des Palestiniens, mais a qualifié «d'erreur» le projet de demande de reconnaissance d'un État palestinien à l'ONU sur la base des frontières de 1967.

«La tentative palestinienne qui vise à imposer un accord par le biais des Nations unies n'apportera pas la paix. Il faudra que tous ceux qui veulent que ce conflit prenne fin s'y opposent avec force», a déclaré mardi le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou devant le Congrès américain.