Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a approuvé des projets de construction dans deux colonies en Cisjordanie occupée, a indiqué dimanche le mouvement israélien anti-colonisation La Paix Maintenant.

Ce feu vert concerne 294 logements dans la colonie de Beitar Illit, au sud de Jérusalem, et la construction d'un centre commercial et d'une résidence pour personnes âgées dans l'implantation d'Efrat, également au sud de Jérusalem, a précisé La Paix Maintenant.

Interrogé par l'AFP, le bureau de M. Barak a indiqué qu'«à l'issue du gel (partiel de dix mois de la colonisation, en septembre), quelques permis de construire ont été octroyés pour assurer les besoins courants dans les blocs» de colonies en Cisjordanie.

Israël entend conserver sous son contrôle ces blocs de colonies dans le cadre d'un règlement de paix permanent avec les Palestiniens.

L'annonce de La Paix Maintenant est survenue alors que le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou effectue une visite aux États-Unis, à l'occasion de laquelle des divergences d'opinions sur le processus de paix sont apparues avec le président Barack Obama lors d'une rencontre vendredi à la Maison Blanche.

À la veille de cette rencontre, une commission gouvernementale israélienne a approuvé la construction de 1520 nouveaux logements dans deux quartiers de colonisation juive à Jérusalem-Est occupée et annexée.

Dans un discours très attendu sur le Moyen-Orient, le président américain s'est prononcé pour la première fois jeudi en faveur d'un État palestinien sur la base des frontières de 1967, c'est-à-dire la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est.

L'annonce considérée comme «malheureuse» d'un projet de colonisation en pleine visite à Jérusalem du vice-président américain Joe Biden en mars 2010 avait déclenché un tollé international.

Depuis la conquête en juin 1967 de Jérusalem-Est à majorité arabe (270 000 Palestiniens), Israël y a construit une douzaine de quartiers de colonisation, où vivent plus de 200 000 Israéliens, et a proclamé l'ensemble de la ville sa capitale «éternelle et indivisible».

Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale, qui considère le secteur oriental de Jérusalem comme un territoire occupé. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'État auquel ils aspirent.