Le chef de la délégation palestinienne a annoncé dimanche à l'AFP que les négociations indirectes avec les Israéliens sur la trêve dans la bande de Gaza reprendraient après la mi-novembre au Caire et non lundi comme prévu initialement.

Le report de ces pourparlers visant à consolider le cessez-le-feu entré en vigueur il y a exactement deux mois dans l'enclave palestinienne après 50 jours d'un conflit qui a fait près de 2200 morts côté palestinien, en majorité des civils, et plus de 70 côté israélien, quasiment tous des soldats, a été décidé après une attaque meurtrière dans le Sinaï égyptien.

Azzam al-Ahmad, membre du Fatah du président Mahmoud Abbas a indiqué à l'AFP depuis Le Caire où il est arrivé dimanche que «les négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens ont été reportées à la seconde moitié de novembre».

Khalil al-Haya, dirigeant du Hamas à Gaza, avait indiqué plus tôt à la télévision du mouvement islamiste que ce report avait été décidé, car les membres de la délégation vivant dans l'enclave palestinienne «ne peuvent quitter Gaza en raison de la fermeture du poste-frontière de Rafah», décrétée jusqu'à nouvel ordre par l'Égypte après qu'un attentat suicide a tué vendredi 30 soldats dans cette région, où l'état d'urgence a été décrété et où l'armée a mené des frappes aériennes contre des djihadistes.

Côté israélien, aucune confirmation n'avait été donnée dans l'immédiat.

Trente soldats ont été tués et 29 blessés vendredi quand un kamikaze a lancé sa voiture bourrée d'explosifs sur un barrage militaire près d'Al-Arich, chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, signant ainsi l'attaque la plus meurtrière contre les forces de l'ordre depuis plus d'un an en Égypte.

Le 26 août, Israël avait conclu un accord de cessez-le-feu avec une délégation palestinienne comprenant des représentants du Hamas, du Jihad islamique et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Seul l'arrêt des combats avait été annoncé et désormais les deux délégations doivent s'atteler aux questions épineuses, notamment le port et l'aéroport que les Palestiniens réclament à Gaza, une exigence fermement rejetée par Israël.