Un Israélien a été tué et cinq personnes blessées lundi lors d'une attaque «terroriste» à la pelle mécanique, dont l'auteur a été abattu par la police, a indiqué une de ses porte-parole.

Le porte-parole des services de secours Zaki Heller a confirmé qu'un passant de 25 ans avait été renversé et tué par l'engin de chantier qui a percuté et retourné un bus, vide à l'exception de son chauffeur légèrement blessé dans l'attaque, ainsi qu'une voiture privée.

La police a précisé que la victime était un juif orthodoxe originaire de Jérusalem. Le chef de la police de Jérusalem Yossi Pariente a par ailleurs indiqué que deux policiers et un troisième homme armé qui passaient au moment de l'attaque avaient tiré sur le conducteur de la pelle mécanique, le touchant mortellement.

L'attaque, qui s'est produite sur une route située sur le tracé de la limite entre Jérusalem-Est et Jérusalem-Ouest, intervient alors que l'armée israélienne mène depuis le 8 juillet une offensive meurtrière sur la bande de Gaza qui a fait plus de 1800 morts côté palestinien.

Interrogée sur un éventuel lien entre l'attentat de lundi et l'offensive sur Gaza, la porte-parole de la police a indiqué à l'AFP que celle-ci «envisageait toutes les options».

Elle a toutefois ajouté que le conducteur de la pelle mécanique était un jeune Palestinien du quartier de Jabal Moukaber dans Jérusalem-Est annexée au casier judiciaire vierge. «C'est pour cette raison que la police pense qu'il a pu agir pour des motivations nationalistes».

Sur les lieux de l'attaque, où gisait encore le corps du chauffeur, la tension a grimpé entre Israéliens et Palestiniens.

Tensions entre Israéliens et Arabes

Alors que le corps de l'assaillant gisait encore sur les lieux, des dizaines d'Israéliens se sont rués au cri de «Mort aux Arabes» sur des voitures de Palestiniens dans ce secteur à la limite entre Jérusalem-Ouest et la partie orientale et majoritairement arabe de la ville, a constaté une journaliste de l'AFP.

Ils ont attaqué des bus conduits par des Palestiniens, ou transportant des Palestiniens évacués par la police qui tentait de s'interposer.

Par ailleurs, dans l'après-midi, un homme à bord d'une moto a tiré sur un soldat israélien dans le quartier du Mont Scopus, une enclave israélienne dans Jérusalem-Est. Le soldat a été grièvement blessé et le tireur a pris la fuite, selon la police qui a dit avoir mis en place des barrages et mener des recherches pour retrouver l'attaquant.

Des hélicoptères israéliens ont survolé le quartier du Mont Scopus et des équipes cynophiles y ont été déployées.

Interrogée sur un éventuel lien entre l'attaque à la pelleteuse et l'offensive sur Gaza, la porte-parole de la police a indiqué à l'AFP que celle-ci «envisageait toutes les options».

Elle a toutefois ajouté que le conducteur de la pelleteuse était un jeune Palestinien du quartier de Jabal Moukaber, dans Jérusalem-Est. Son casier judiciaire était vierge.

«C'est pour cette raison que la police pense qu'il a pu agir pour des motivations nationalistes», a-t-elle expliqué à l'AFP.

Le maire de Jérusalem Nir Barkat a appelé à ce que la situation reste «sous contrôle».

«Il faut comprendre que les événements sécuritaires à Jérusalem sont localisés. Mais nous ne laisserons aucune tentative de perturber notre sécurité impunie. Nous devons agir et sévir», a-t-il dit à la deuxième chaine de télévision.

De son côté, Fawzi Baroum, le porte-parole du Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza, a qualifié l'attaque à la pelleteuse d'«acte de résistance courageux» et de «réponse naturelle aux massacres de l'occupant contre notre peuple à Gaza». Il a appelé à «l'escalade dans la résistance partout en Palestine».

Des manifestations de solidarité avec les Palestiniens de la bande Gaza ont lieu tous les soirs dans différents quartiers de Jérusalem-Est.

Les dispositifs et les effectifs de sécurité ont simultanément été renforcés à Tel-Aviv, a indiqué la police.