Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé mercredi qu'une suspension des combats dans plusieurs zones dévastées de la bande de Gaza était en vigueur pour permettre le passage de convois humanitaires.

Cette pause des hostilités entre le mouvement islamiste Hamas et l'armée israélienne doit permettre notamment l'évacuation de blessés de Chajaya, banlieue à l'est de la ville de Gaza, et Khouzaa, dans le sud de l'enclave, selon Cécilia Goin, porte-parole du CICR.

«Un convoi de sept ambulances et de deux voitures de la Croix-Rouge est entré dans Chajaya pour évacuer des blessés», a précisé Mme Goin.

Selon le compte Twitter du CICR, une troisième zone était concernée par la pause des combats, dans le nord de la bande de Gaza, à Beit Hanoun, non loin de la frontière israélienne.

Chajaya a subi un pilonnage intensif de l'armée israélienne qui considère cette banlieue comme l'une des bases du Hamas. Dimanche, plus de 70 personnes y ont été tuées.

Plus de 670 Palestiniens tués en 16 jours

Plus de 30 Palestiniens ont été tués mercredi, au 16e jour de l'offensive militaire israélienne contre Gaza, portant à plus de 670 le bilan total des victimes palestiniennes, dont une majorité de civils, selon les services de secours locaux.

Dans l'autre camp, 34 Israéliens sont morts depuis le début du conflit le 8 juillet: 32 soldats tués en majorité dans les combats à Gaza et deux civils morts dans la chute d'obus en Israël tirés depuis Gaza, selon l'armée. Un troisième civil, un étranger dont la nationalité n'a pas été communiquée, a aussi péri à la suite d'un tir palestinien.

À Gaza, le porte-parole des services d'urgence locaux Achraf al-Qodra a fait état pour la journée de mercredi de 30 personnes tuées, dont plusieurs enfants dans les raids aériens et les bombardements d'artillerie contre l'enclave palestinienne.

Parmi elles, dix personnes ont été tuées dans des frappes sur le nord de la bande de Gaza, et trois dans le sud du territoire contrôlé par le Hamas, selon lui.

Le bilan exact des morts palestiniens est difficile à vérifier compte tenu du chaos régnant à Gaza où les restes de personnes décédées les jours précédents continuent d'être retrouvés dans les décombres.

Selon l'ONU, la majorité des victimes palestiniennes sont des civils.